Si certains villages continuent d'attendre que la commune propose des projets et obtienne les budgets adéquats, il en est d'autres qui n'attendent pas et qui, en collaboration étroite avec les villageois qui mettent la main à la poche, activent et prennent en charge leur communauté et veillent à l'amélioration du cadre de vie collectif. Les comités des villages de la commune de Souama viennent de lancer des projets grandioses sans attendre une quelconque subvention, mais en espérant tout de même que les autorités (locales, de wilaya et ministérielles) apporteraient leur contribution. Le village de Souama a depuis longtemps assumé la charge d'approvisionner pratiquement tout le village par une canalisation, alimentant toutes les fontaines, qui prend sa source de Ighzer El Had. Comme ce lieu est un terrain non utilisé depuis que le marché hebdomadaire (El Had Nath Bouchaïb) ne s'y tient plus. Aussi, l'assemblée des citoyens a voté la réalisation d'un stade au profit des jeunes villageois. Déjà le bulldozer a pratiquement achevé les travaux de mise à niveau du terrain, en veillant à l'installation de la canalisation nécessaire pour l'évacuation des eaux pluviales, le dit terrain se trouvant entre deux flancs de montagne. Aït Zellal a déjà réalisé des constructions au bénéfice de la communauté et participe activement à l'entretien en mettant à la disposition de la voirie communale le tracteur (et le chauffeur) du village. Pour le village de Iguerguedmimene, situé trois kilomètres plus loin et plus haut, la communauté a pensé plutôt à l'occupation et aux loisirs intellectuels, puisque la géographie ne permet pas la réalisation de projets de sport en raison du relief accidenté. Aussi, suite à la réunion de tous les villageois, décision a été prise d'entamer les travaux de construction d'une maison de jeunes — les travaux sont en bonne voie et l'ossature est presque achevée — sur une aire qui demeurait vacante en permanence et souvent utilisée comme parc par tout le monde. Ces divers projets ne font qu'apporter un plus à une région qui souffre d'un manque flagrant d'infrastructures d'animation pour toute cette jeunesse désœuvrée. Saïd Mecherri