L'armée a intensifié, hier, ses frappes aériennes, appuyées par des tirs à la roquette de ses forces terrestres, visant les endroits qu'elle suspecte, notamment les maquis de Bounâamane et de Zekri. Les forces de l'armée, qui ont enclenché dans la nuit de lundi à mardi une vaste opération de ratissage d'envergure dans les maquis de l'Akfadou, ont continué, hier, à pourchasser les groupes terroristes qui écument ces forêts frontalières (Béjaïa-Tizi Ouzou). Au deuxième jour, hier, de son offensive, l'armée a intensifié ses frappes aériennes, appuyées par des tirs à la roquette de ses forces terrestres qui ont bouclé toutes les pistes forestières, des endroits suspectés de servir de refuges aux groupes terroristes du GSPC. L'aviation militaire a surtout accentué son opération de pilonnage de ces maquis de Bounâamane des communes de Zekri et d'Aït Chafâa dans la wilaya de Tizi Ouzou. Un maquis fortement soupçonné par l'ANP d'être le plus important refuge d'un groupe terroriste ces derniers mois. C'est dans cette forêt très dense que le 23 novembre dernier, plus exactement au lieudit Tigrine, qu'une embuscade terroriste contre une patrouille militaire a coûté la vie à neuf de ses éléments et en a blessé douze autres. Les maquis d'Aït Abdelmou-mène, commune de Béni Ksila, continuaient aussi, hier, à subir les bombardements de l'armée. Ces maquis frontaliers de ceux de Bounâamane ont toujours servi de zones de refuge aux groupes terroristes depuis que le sinistre émir du GIA, Gouasmi Chérif, originaire de Béni Ksila, a installé son quartier général en 1993. Toutes les pistes forestières menant vers ces deux massifs forestiers, à l'instar de ceux suspectés, demeurent toujours bouclées par les forces terrestres de l'armée par son importante artillerie. Aussi bien du côté des communes de Béjaïa (Adekar et Béni Ksila) que du côté de Tizi Ouzou (Yakouren, Zekri et Aït Chafâa) l'armée a quadrillé tout le périmètre forestier de l'Akfadou et sa force aérienne pilonne les endroits douteux avec intensité. Néanmoins, aucun bilan de cette opération d'envergure n'a été encore établi. L'opération risque, selon des sources proches des patriotes, de durer encore longtemps car le GSPC prépare un important regroupement de ses sbires dans cette région fortement boisées. L. O.