Les responsables des établissements concernés sont conviés à une réunion, ce matin, au siège du ministère de l'Education nationale. Grand soulagement pour les chefs des établissements privés, les parents et les élèves exclus des bancs de l'école depuis le 23 février dernier. Benbouzid, ministre de l'Education nationale, a annoncé, hier, à travers un communiqué de presse, la décision de réouverture des 40 écoles concernées et de prorogation de délai pour leur permettre de se conformer à la loi. “Devant la préoccupation majeure exprimée par les parents d'élèves et concernant de possibles conséquences négatives en matière d'adaptation et d'intégration dans un nouvel environnement en un délai très réduit, et particulièrement pour ceux appelés à subir des examens nationaux de fin d'année, le ministre de l'Education nationale, conscient plus que tout autre de la préservation de l'intérêt majeur des élèves, a décidé d'accorder à ces écoles privées illégales un délai supplémentaire exceptionnel allant jusqu'à la fin juin 2006 pour se conformer à la loi”, lit-on dans le communiqué qui confirme, par ailleurs, l'autorisation aux écoles privées de rouvrir leurs portes et de reprendre leur enseignement jusqu'à la fin de l'année scolaire en cours. C'est du moins les arguments avancés par le département de Benbouzid concernant ce revirement en se contentant d'un communiqué de presse sans autre commentaire. Ce qui n'enlève en rien à la victoire remportée par les parents d'élèves qui, aujourd'hui, soulagés, restent conscients de l'intransigeance des pouvoirs publics à obliger les écoles privées à se conformer à la loi et adopter les mêmes programmes que ceux enseignés à l'école publique dans la même langue d'enseignement pour les matières scientifiques, en l'occurrence la langue arabe. “Le ministère de l'Education nationale réitère son appel aux responsables de ces établissements privés pour déposer, au plus tôt, leur demande d'agrément auprès des directions de l'éducation de leur wilaya afin de pouvoir exercer en toute légalité dès la rentrée scolaire prochaine”, insiste le département de Benbouzid qui a appelé les parents d'élèves concernés à prévoir l'inscription de leurs enfants, pour la rentrée scolaire prochaine, dans des établissements dûment agréés. Une réunion est, d'ailleurs, prévue pour aujourd'hui à 10 heures au siège du ministère de l'Education, et à laquelle les responsables des écoles privées sont invités sans que le motif de la rencontre ne soit invoqué. Certaines indiscrétions parlent d'une simple entrevue durant laquelle la tutelle devra notifier cette décision non sans un rappel à l'ordre quant à l'obligation de se conformer à la loi. Le ministère estime avoir accordé le délai nécessaire à ces établissements scolaires privés, qui accueillent quelque 3 700 élèves, pour se conformer aux dispositions édictées par la loi. Nabila Saïdoun