A la veille de la rentrée scolaire, le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, multiplie ses réunions avec les principaux acteurs du secteur. Hier, devant les responsables des établissements scolaires privés, le ministre a fait part de la disponibilité de son département à aider les écoles privées respectueuses des lois de la République. Aujourd'hui, selon les statistiques, près 23 190 élèves sont scolarisés dans les 152 établissements existants à travers le territoire national, dont 94 à Alger. Ces élèves des trois cycles de l'enseignement rejoindront dimanche prochain les bancs de l'école au titre de l'année scolaire 2009-2010. Si l'on croit M. Benbouzid, plusieurs élèves scolarisés dans ces écoles ont, pour des raisons que le ministre ignore, rejoint les écoles publiques. Dans son intervention, le premier responsable du secteur n'a pas manqué de relever certaines imperfections enregistrées au niveau des écoles privées, principalement l'exiguïté des salles de classe, le manque de moyens... Seulement, il a reconnu que la plupart des établissements privés se sont conformés à la réglementation en vigueur, notamment en matière de respect des programmes. M. Benbouzid a promis, dans ce sens, d'assister ces écoles en prodiguant des formations aux enseignants. « Les écoles privées qui se soucient d'abord et avant tout de l'intérêt de l'enfant en appliquant les programmes nationaux et en adoptant la langue arabe comme principe fondamental d'enseignement bénéficieront de toute l'aide et l'intérêt du ministère de tutelle », a indiqué le ministre. M. Benbouzid explique que l'aide en question réside dans l'amélioration des niveaux pédagogiques et éducatifs de ces établissements ainsi que l'application des programmes et l'utilisation de la langue arabe. Le ministre a, en parallèle, invité les directeurs des établissements privés à régler le problème des enseignants non déclarés à la sécurité sociale. Pour l'heure, et vu le manque d'expérience des écoles privées, le ministre de l'Education ne compte pas sévir ni demander des comptes aux concernés, mais il a averti en s'adressant aux directeurs des établissements que « l'étape de l'évaluation viendra au moment opportun. Si vous appliquez la loi, le gouvernement vous aidera, mais dans le cas contraire, l'Exécutif fera usage de la loi », a lancé M. Benbouzid, allusion faite à ceux qui continuent d'enseigner uniquement en français. Le ministre ne donne aucun chiffre concernant les écoles privées qui continuent à enfreindre la loi, seulement il a précisé qu'aucun établissement privé n'a été fermé. M. Benbouzid a saisi cette opportunité pour rendre hommage à certains établissements qui ont réussi dans le secteur privé et qui peuvent être cités en exemple, à l'image de l'établissement El Massir, d'El Achour, qui réalise des succès, d'année en année. Ces écoles, d'après M. Benbouzid, seront fortement soutenues par son département, car elles placent l'intérêt de l'élève au-dessus de toute considération, contrairement à beaucoup d'autres qui font de la profession de l'éducation et de l'enseignement « un fonds de commerce ». S'agissant des résultats obtenus par les écoles privées dans les différents examens, le ministre a indiqué que ceux du baccalauréat sont très proches de la norme nationale, contrairement à ceux du BEM qui sont faibles. Il a de même qualifié les résultats de la fin du cycle primaire de « très encourageants », puisque plus de 99% de reçus ont été enregistrés cette année. M. Benbouzid a, par ailleurs, souligné la « lourde » responsabilité des établissements privés dans la formation des générations montantes, car l'Etat, a-t-il dit, « accorde un grand intérêt à cet aspect ». En marge de cette rencontre, le ministre de l'Education a annoncé l'introduction, à partir de l'année prochaine, du Brevet informatique (BI). « Nous avons, dans le cadre du programme quinquennal, signé une convention avec une société chinoise pour le montage de micro-ordinateurs. 18 000 écoles primaires seront ainsi dotées de micro- ordinateurs et cette matière sera comptabilisée au niveau du brevet prochainement », a annoncé le ministre.