La Coordination intersyndicale de la santé publique hausse le ton. Lors d'une réunion tenue, hier, au siège du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) à Bab-Ezzouar, en présence de cinq syndicats (le Syndicat national algérien des psychologues de la santé, le Syndicat national des médecins généralistes, le Conseil national de la santé publique du Snapap, le Syndicat national des professeurs d'enseignement paramédical et le Syndicat national des chirurgiens dentistes), la coordination menace de renouer avec l'action de protestation : “Les syndicats sont convaincus que seule une action syndicale d'envergure peut obliger la tutelle (le ministère de la Santé) à répondre à nos revendications”, a déclaré Mohamed Hadjillani, le président du Conseil national de la santé du Snapap, joint hier au téléphone. Quelles sont les revendications de la Coordination intersyndicale de la santé publique ? La première porte sur “l'ouverture d'un dialogue avec le ministère de la Santé accompagnée de négociations avec l'ensemble des partenaires sociaux de la santé”, dira Hadjillani, précisant que “le ministère de la Santé ne devrait pas appeler au dialogue un seul syndicat et exclure vingt autres !” La deuxième exigence est d'ordre salarial : “Nous demandons une revalorisation des salaires pour le personnel de la santé publique avec une conséquente augmentation du SNMG qui ne soit pas de l'ordre de 1 000 à 2000 DA”, a-t-il encore indiqué. La révision des régimes indemnitaires est également demandée par la coordination : “Il y a des primes spécifiques au personnel de la santé qui ne sont pas accordées de façon égale”, a noté le président du Conseil national de la santé du Snapap tout en citant la prime d'intéressement et de contagion ainsi que la prime de documentation. L'adoption du statut de la Fonction publique est également remise sur la table. Le respect des libertés syndicales n'est pas en reste des exigences de la coordination : “Nous exigeons à ce que les libertés syndicales soient respectées, mais également d'être associée à l'initiative des pouvoirs publics de procéder à une révision des lois sur la grève et les syndicats”. NADIA MELLAL