L'Organisation nationale des victimes du terrorisme demande le respect des textes d'application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Dans un communiqué rendu public hier, l'ONVT demande aux autorités de faire respecter les dispositions des textes, notamment celles concernant les relaxés auxquels il est recommandé de ne plus faire de déclarations publiques et politiques. Tout en continuant à soutenir la démarche du président de la République, le conseil national de l'organisation soutient qu'il poursuivra son combat pour défendre la mémoire des victimes pour lesquelles il réclame “un statut particulier” pour les honorer ainsi que tous ceux qui ont été assassinés. Même si l'ONVT estime que la charte va ramener la paix et la stabilité dans le pays, il n'en demeure pas moins qu'elle considère les sorties médiatiques et publiques des islamistes élargis comme une violation du texte présidentiel. Elle considère, par ailleurs, les actions entreprises par certains élargis comme une menace pour la stabilité et la sécurité de l'Etat et “allant à l'encontre de la souveraineté populaire”. Il y a quelques jours, l'Organisation des victimes du terrorisme et ayants droit (ONVTAD) déclarait, à propos de la libération d'Ali Benhadj : “Ali Benhadj et les autres sont des enfants de l'Algérie et comme tout être humain, ils ont le droit de se tromper. L'Algérie est leur pays et ils n'ont pas de pays de rechange.” Réagissant, par ailleurs, aux manifestations d'hostilité de certaines associations des victimes du terrorisme qui refusent de cautionner la charte, Rabha Tounsi les accuse de “vouloir créer un climat de confusion et de désorganisation”. Pour elle, “il y a des parties qui veulent jeter de l'huile sur le feu et nous ne voulons pas que la tragédie se reproduise, car il y a assez de veuves et d'orphelins”. D. B.