Si la courte défaite enregistrée par la JSK à Lusaka en match aller des 16es de finale de la Ligue des champions face au Zanaco de Zambie (1-0) laisse entrevoir des chances de qualification au match retour, il n'en demeure pas moins qu'une petite frustration était perceptible dans le camp kabyle dans la mesure où la JSK aurait pu aspirer à un meilleur résultat. Contacté samedi en cours de soirée à Lusaka, le coach de la JSK, Jean-Yves Chay, paraissait quelque peu satisfait de ce résultat qui n'hypothèque guère les chances de qualification de la formation kabyle, mais il reconnaît tout de même que son équipe aurait pu prétendre à un meilleur résultat au vu de la prestation d'ensemble de ses joueurs : “C'est vrai ! Je ressens une certaine frustration, car j'estime que nous ne sommes pas rentrés dans le match comme nous l'avions prévu, dit-il. À défaut de bousculer d'entrée de jeu l'adversaire, nous l'avons trop respecté, et cela nous a valu ce maudit but. C'est vrai que l'équipe a très bien réagi après cette ouverture du score, mais le tableau d'affichage était déjà en notre défaveur.” Et en plus de ce coup de semonce encaissé en début de partie, Chay éprouve aussi d'autres remords dans la mesure où la JSK est bien revenue dans le match pour rater plusieurs balles d'égalisation, notamment par Yacef. “Nous aurions pu niveler le score en première mi-temps alors qu'en fin de match aussi, nous avons cru à l'égalisation lorsque Yacef avait repris de la tête un beau centre de Hamlaoui, mais le gardien zambien était à la parade ; c'était une action pratiquement similaire au troisième but de Yacef face à l'Ittihad de Tripoli, mais cette fois, la réussite n'était pas de notre côté”, dira encore Chay qui estime que la grosse chaleur et les séquelles physiques du long périple Alger-Paris-Johannesburg-Lusaka auront pesé dans les jambes. “Depuis notre arrivée à Lusaka, il a fait beau mais le jour du match, il a fait très chaud et très lourd et nous avons suffoqué durant toute la partie. De plus, il s'est avéré que le véritable périple de trente heures que nous nous sommes farcis a finalement eu des répercussions néfastes sur la fraîcheur physique des joueurs, qui ont d'ailleurs accumulé les crampes musculaires, notamment en seconde mi-temps”, enchaînera Chay sans pour autant verser dans le défaitisme. “Ceci dit, il ne faut pas trop se lamenter car cette formation zambienne est d'un très bon niveau, d'où le mérite de nos joueurs qui ont réussi à lui tenir tête dans des conditions de jeu très difficiles, d'autant plus que l'état de la pelouse d'un petit stade de banlieue nous a énormément contrariés.” Malgré tous les aléas d'un déplacement aussi éreintant et d'un match éprouvant, Jean-Yves Chay aura tiré de nombreux enseignements. “Ce genre d'épreuves entre parfaitement dans nos objectifs tracés dans la mesure où, je le dis et je le répète, il faut aiguiser ses armes de match en match pour se forger un mental et une culture pour s'adapter progressivement aux exigences de la Ligue des champions africaine, qui n'est pas une mince affaire. Il va falloir se préparer en conséquence pour renverser la situation au match retour. Ce ne sera pas une simple formalité parce qu'il va falloir inscrire au moins deux buts, mais je pense que toute l'équipe va se surpasser au stade du 5-Juillet devant notre merveilleux public qui, j'espère, viendra en masse pour soutenir totalement l'équipe afin de passer l'écueil zambien”, conclut le coach de la JSK. Il est à rappeler que la JSK devait quitter la Zambie, hier matin, pour effectuer le même périple “à l'envers”, soit Lusaka-Johannesburg-Paris-Alger pour atterrir, cet après-midi vers 14h, à l'aéroport Houari-Boumediène. Enfin, il est à noter que le prochain déplacement de la JSK, en cas de qualification au prochain tour, pourrait l'emmener éventuellement au Zimbabwe dans la mesure où le RAJA de Casablanca ne s'est contenté, lui aussi, que d'une courte victoire sur son terrain du complexe Mohamed-V de Casablanca face au Caps United. Mohamed Haouchine