Réalisation de trémies et d'échangeurs, réaménagement du plan de circulation et transfert d'entreprises de la ville vers la zone industrielle sont, entre autres, les nouvelles actions qui seront lancées pour désengorger le chef-lieu. Du nouveau dans le secteur des transports dans la wilaya de Tlemcen. Passage obligé pour des milliers d'automobilistes, notamment les commerçants, le chef-lieu souffre depuis des années d'un véritable engorgement. Le trafic routier devenait de plus en plus impossible. Il fallait, donc, y remédier. Les doléances des citoyens ne sont manifestement pas tombées dans l'oreille d'un sourd. En effet, les autorités locales ont décidé au grand bonheur des automobilistes de se pencher sérieusement et concrètement sur ce problème. C'est ainsi que des dispositions pratiques visant l'amélioration du trafic routier à l'intérieur du tissu urbain du groupement du Grand-Tlemcen viennent d'être décidées par les pouvoirs publics. Ces mesures portent sur la concrétisation, à moyen terme, de projets de réalisation de trémies et d'échangeurs au niveau des routes faisant l'objet d'engorgement. Il s'agit aussi de l'aménagement d'axes routiers et de mise au point d'un plan de circulation adéquat aux spécificités du tissu urbain de la ville de Tlemcen. Sur le plan infrastructurel, la wilaya a bénéficié au titre du programme 2004, de projets de réalisation de quatre trémies pour un coût global de 880 millions de DA, selon la direction des travaux publics. Pour éviter d'éventuelles difficultés en matière d'exécution de ces projets, la direction a opté pour le lancement progressif des travaux qui concerneront deux trémies, en premier lieu, et les deux autres par la suite. Celles-ci seront réalisées au niveau des carrefours de Bab Ouahran et Koudia pour assurer la liaison entre l'entrée nord et le centre-ville, en déviant l'itinéraire actuel qui enregistre des encombrements surtout aux heures de pointe au niveau du quartier de Sidi Saïd reliant le centre-ville à la zone industrielle. Une nouvelle trémie est déjà opérationnelle au niveau de la nouvelle route reliant les RN7 et 22 à proximité du boulevard d'Imama sur une distance de 1 kilomètre, a-t-on indiqué. L'ouvrage a permis une meilleure fluidité du trafic routier entre la commune de Mansourah et le centre-ville de Tlemcen. Parallèlement, 35 axes routiers au niveau de l'agglomération de Tlemcen et ses environs ont fait l'objet de travaux d'aménagement, souligne-t-on. Ces travaux ont été suggérés par la commission technique relevant de l'Agence nationale de l'aménagement du territoire (Anat) laquelle a été chargée de l'élaboration d'une étude approfondie pour l'évaluation de la régulation de la situation du trafic routier. L'Anat a préconisé le renforcement des signalisations par feux dénombrées à 12 et réparties à travers les zones vulnérables de la ville, outre le changement dans le cadre du nouveau plan de circulation de certaines déviations dans le but d'éviter les encombrements. En matière de stationnement, véritable casse-tête pour les automobilistes faute d'espaces appropriés à Tlemcen, le nouveau plan préconise le transfert de plusieurs entreprises vers la zone industrielle et les sièges d'administrations et de directions vers la nouvelle zone d'extension urbaine de la commune de Mansourah, à l'instar de celui déjà opérationnel de la direction de la jeunesse et des sports, ainsi que ceux du commerce, de la pêche et de la nouvelle cour. Le tissu urbain de la ville de Tlemcen, qui englobe les trois daïras de Tlemcen, Chetouane et Mansourah, enregistre, quotidiennement, une affluence excessive de véhicules rendant difficile la circulation routière. LEBBAD YOUCEF