Depuis quelques années, la wilaya d'Oran vit au rythme des chantiers structurants immenses dans le cadre des différents plans de relance et de soutien à la croissance économique. En plus des ouvrages d'art et du renforcement des infrastructures de base, notamment les réalisations routières pour le désengorgement de la ville, d'autres projets d'envergure sont en cours. Il s'agit du tramway d'Oran qui vient en tête des projets structurants de la capitale de l'Ouest. Avec 32 stations et 18,7 kilomètres de longueur, le tram d'Oran, comme au bon vieux temps, transportera quotidiennement 70 000 personnes. Le coup d'envoi des travaux de réalisation a été donné par le président de la République lors de sa dernière visite à Oran. Avec un coût de plus de 40 milliards de dinars, ce projet sera celui de l'année 2009. Quant au métro d'Oran, le Président a laissé entendre qu'il pourrait voir le jour si l'étude de faisabilité est concluante. L'autre grand projet, dont le coup d'envoi des travaux a été donné par le président de la République, est sans nul doute la construction d'un complexe de production d'ammoniac et d'urée (fertilisants) dans la zone industrielle d'Arzew. Confié à la société mixte, «Orascom-Sonatrach», le projet sera livré dans 36 mois, croit-on savoir. Par ailleurs, la wilaya d'Oran peut se targuer d'avoir bénéficié de l'implantation d'un futur fleuron en matière de technologies spatiales et satellitaires. Il s'agit du Centre de développement des satellites (CDS), dont la pose de la première pierre a été faite par le chef de l'Etat. Implanté à proximité de l'Université des sciences et de la technologie, Mohamed Boudiaf (USTO), dans la commune de Bir El Djir, le CDS (établissement scientifique et technologique relevant de l'Agence spatiale algérienne, ASA), sera construit sur une superficie de 46 800 m2 et livré vers la fin du 1er semestre 2010. Sa réalisation verra la participation des pays émergents tels que l'Argentine et l'Inde. Le CDS aura pour missions, entre autres, la conception et la réalisation de satellites d'observation de la Terre avec des moyens nationaux. Le centre, dans lequel seront mises à profit les compétences nationales, favorisera l'émergence d'une industrie algérienne dans les filières mécanique, électronique et optique. L'autre projet, qui aura attiré l'attention des Oranais, sera la réalisation par Sonatrach d'un centre des conventions doté de toutes les commodités ainsi que d'un hôtel de haut standing de 300 chambres. Le centre des conventions de la Sonatrach, qui s'étendra sur 80 000 m⊃2;, a été lancé dans la perspective de la tenue du LNG16, en avril 2010, à Oran. Avec plus de 400 millions d'euros, ce centre sera livré dans 24 mois. Le projet de réalisation et d'exploitation d'usine de dessalement de l'eau de mer à El Macta, dans la commune de Mers El Hadjadj, est également l'autre projet important. Doté du système osmose inverse et d'une capacité de 500 000 m3/jour, il est le plus important au monde, note-t-on. Etabli sur une surface de 18 ha, ce projet est détenu à 49% par l'AEC et à 51% par l'investisseur. Côté logements, il y a lieu de noter le programme des 65 000 unités de location-vente de la CNEP qui a consacré 3 000 logements à la wilaya d'Oran. Non loin du centre des conventions, un somptueux projet sera érigé du côté de la mer et sera pris en charge par la société SNASCO. Il y a lieu de signaler que la wilaya a bénéficié de plus de 18 milliards de dollars pour le financement du secteur de l'habitat dans le cadre du plan quinquennal 2005-2008. L'aéroport international d'Oran a également bénéficié du projet de modernisation de la deuxième piste d'atterrissage. Malgré les grandes imperfections et les lacunes qui ont accompagné sa réalisation, le futur pôle universitaire d'Oran reste important pour l'enseignement supérieur. Le programme de l'assainissement du groupement d'Oran, dont le coup d'envoi a été donné par le président de la République, est également parmi les principaux projets jamais lancés dans cette wilaya. Le programme d'irrigation de 8 000 ha dans la plaine de la Mleta, qui sera opérationnel en 2010, permettra le transfert de 50 millions de m3 de la station d'épuration d'El Kerma vers la plaine. La réhabilitation du vieux bâti est inscrite également dans l'agenda des responsables locaux. Oran bénéficiera d'une opération pour la restauration de 200 immeubles sans compter le lancement d'opérations de réalisation de nouvelles routes et d'échangeurs (Arzew, Boutlélis etc.). Ainsi, l'Etat a concédé des projets et des fonds à la mesure des attentes d'El Bahia. Reste à savoir s'il consentira à lui affecter de nouvelles compétences en matière de mangement politique et urbanistique. En fait, c'est tout l'encadrement de la wilaya qui doit faire l'objet d'une sérieuse refonte.