Le ramassage du gravier dans le milieu naturel “porte gravement atteinte à l'environnement”, dénudant les regs à raison de 7 500 ha chaque année, a déploré l'inspecteur de l'environnement de la wilaya d'Adrar. Le prélèvement de la couche superficielle de gravier livre le reg à l'érosion éolienne et à la formation de dunes qui menacent certains ksour d'ensablement, a-t-il indiqué à l'APS, précisant que le phénomène va en s'aggravant. “De plus en plus d'opérateurs disposent de moyens conséquents leur permettant de pénétrer jusque dans les profondeurs de l'erg, les gisements situés aux abords des routes étant épuisés”, a-t-il souligné. Ce responsable a dénoncé, d'autre part, “l'utilisation par les propriétaires de camions d'une main-d'œuvre sous-payée et vivant dans des conditions des plus difficiles”. Le ramassage se fait à l'aide d'une raclette métallique munie d'un long manche, ce qui permet au ramasseur de gravier de ratisser une large surface du reg, laissant à nu le sable qui ne tarde pas sous les effets du vent à former des dunes qui rampent insidieusement vers les localités les plus proches, a expliqué la même source. Selon un rapport de l'inspection de l'environnement de la wilaya d'Adrar, ce sont surtout les femmes, dont l'âge varie entre 16 et 50 ans, qui pratiquent le ramassage du gravier dans les regs, “pour l'utiliser dans la production de parpaing”, indique l'inspecteur de l'environnement. APS