Une visite à “caractère hautement symbolique” a été organisée, hier, à la base centrale logistique de Béni Merad (Blida), par une délégation parlementaire, conduite par Abdelhamid Latrache (Sénat) et Abdelkader Saâdi (APN) et à laquelle ont pris part une dizaine de journalistes. La base en question est une Entreprise à caractère industriel et commercial (EPIC), rattachée au ministère de la Défense nationale depuis juillet 1982. Elle assure un support logistique technique aux différentes unités de corps de bataille, réalisant et rénovant du matériel de guerre, et offre aussi des prestations à des entreprises économiques stratégiques du tissu industriel. La délégation parlementaire a visité quatre ateliers sur la dizaine que compte la base de Béni Merad, inscrivant cette “première action” des deux commissions Défense nationale dans le programme 2003 du Sénat et de l'Assemblée nationale. Le président de la délégation du Conseil de la nation a situé “l'incursion de parlementaires dans le champ militaire” comme la suite des rencontres initiées précédemment, telles que le Colloque international sur la mondialisation et les portes ouvertes sur la Défense nationale, ainsi que les 2es journées parlementaires. M. Latrache a rendu un vibrant hommage à “l'Algérie qui travaille et l'Algérie debout”, en mettant en exergue “les prestations techniques de haut niveau” fournies par les cadres et techniciens de la base de maintenance. Selon lui, l'initiative de la mission parlementaire veut toucher du doigt une réalité, celle de la convergence des intérêts entre l'armée et la nation et qui entre dans le cadre de “l'option de modernisation et de modernité” et de la sauvegarde des “intérêts supérieurs” du pays. Le président de la commission du Sénat a également indiqué que son institution continuera à encourager ces rapprochements avec la grande muette, pour une meilleure connaissance des jeunes générations d'officiers et de soldats. De son côté, le représentant de l'APN a insisté sur “la professionnalisation” de l'armée qu'on voudrait “ouverte sur la société civile”. Il a parlé du “manque d'information” de l'opinion publique sur les réalisations et le rôle joué par l'institution militaire, y compris dans la lutte antiterroriste. La grande muette n'a pas parlé, mais son message est passé : elle reste la garante de la République algérienne. H. A.