Les citoyens de la cité DNC de Réghaïa sont sortis, dans la nuit de vendredi à samedi, pour manifester leur colère à la suite d'un incendie qui s'est déclaré au niveau de leur immeuble. Des jeunes de la cité ont brûlé des pneus et barricadé la route menant au centre-ville à l'aide de pierres et de troncs d'arbre. Des dizaines de policiers aidés par des CRS dépêchés sur les lieux, se sont déployés au niveau de la cité pour tenter de contenir la foule en colère qui exigeait la présence des autorités locales. La manifestation a duré plusieurs heures. Le calme n'est revenu qu'après l'arrivée sur les lieux du P/APC, aux environs de minuit. Il s'est engagé à prendre en charge le problème. Les habitants ont expliqué que le réseau de Sonelgaz réhabilité “présente des défaillances, notamment au niveau des répartiteurs situés dans les immeubles”. Selon les jeunes en colère, l'origine de l'incendie n'est autre que la défaillance constatée dans le réseau électrique de la Sonelgaz. “Cette situation a provoqué déjà des courts-circuits . L'incident survenu cette nuit, qui a failli brûler des familles entières, est de trop. Ces courts-circuits se sont multipliés depuis qu'un privé a été chargé par Sonelgaz, juste après le séisme, de refaire les travaux du réseau de la cité”, déplorent les habitants. “Le pire a été évité de justesse, puisque juste en face du répartiteur électrique mis en cause, se trouvent les compteurs et les conduites de gaz de ville. La catastrophe a été évitée de justesse grâce à un locataire qui a eu le réflexe de couper le gaz”, affirme une femme qui habite les lieux. Contactée hier par nos soins, une responsable de la cellule de communication de Sonelgaz a précisé que “l'installation répond parfaitement aux normes. Il est préférable d'attendre les résultats de l'enquête pour déterminer les causes de l'incident”. Et d'ajouter : “L'entreprise a opté pour le regroupement des compteurs afin de faciliter le travail à ses agents et limiter les cas de fraude.” Quant aux incidents déjà signalés, elle précise encore qu'il s'agit d'un seul cas qui n'est en fait qu'“un acte de sabotage pour lequel l'entreprise déposera une plainte”. M. T.