Le député du Parti des travailleurs, Djelloul Djoudi, a saisi l'occasion d'un débat général qui a suivi, hier lors d'une plénière à l'APN, la présentation du projet de loi abrogeant l'ordonnance de 2003 relative aux zones franches pour interpeller le ministre du Commerce, El-Hachemi Djaâboub, sur l'augmentation du prix du sucre, dont se plaignent les citoyens. Il a lié ce phénomène à la ratification par l'Algérie, il y a quelques mois, de l'accord d'association avec l'Union européenne. Le membre du gouvernement a rappelé que les prix à la consommation sont libres depuis plus de dix ans, c'est-à-dire depuis le passage de l'économie planifiée à l'économie de marché. Il a souligné qu'uniquement quelques denrées de première nécessité (le lait en sachet, la farine, le pain) et certains services publics (les transports urbains et ferroviaires, le loyer des logements sociaux, l'eau potable, l'électricité et le gaz) continuent à être subventionnés par l'Etat. “Tout le reste est régi par le principe de la demande et de l'offre”, a complété le membre de l'équipe d'Ahmed Ouyahia. Il a précisé que le sucre est doté d'une valeur boursière qui varie en fonction de la fluctuation du marché international. “L'offre du sucre blanc ou roux a baissé à cause de l'ouragan qui a touché Cuba l'hiver dernier. C'est tout à fait normal que les prix grimpent”, a-t-il ajouté. Son collègue des Finances a présenté, un peu plus tôt dans la matinée, un projet de loi portant la création de sociétés de capitaux d'investissement. Cet organisme, qui prend la structure d'une société par actions et qui sera régi par le code du commerce, est destiné à opérer des investissements avec ses propres capitaux ou avec des financements extérieurs publics ou privés. Sa particularité réside dans le partenariat qu'il devra exclusivement assurer auprès des petites et moyennes entreprises. Treize députés ont participé au débat général engagé sur ce projet de texte. S. H.