Une empoignade très attendue aujourd'hui à Bordj Bou-Arréridj entre les enfants des rives de la Seybouse et ceux de Soustara, dans le cadre des 1/8es de finale de la Coupe d'Algérie. Pour beaucoup de fans annabis, il s'agit là d'une aubaine pour les poulains du coach Djamel Menad, qui n'arrivent plus à remporter des points en championnat, de renouer avec le succès, surtout lorsqu'on sait que l'adversaire du jour jouera certainement ce match sans âme, après sa sortie en Ligue des champions par la petite porte. Sans victoire depuis la 13e journée, les Tuniques rouges de l'USM Annaba sont appelées à mouiller réellement leurs maillots pour prétendre à une victoire, devant une formation aussi coriace que l'USM Alger, qui va tenter certainement de se racheter, après son élimination de la Ligue des champions d'Afrique des clubs. Si cependant la course au trophée de la Coupe d'Algérie n'est pas la priorité du club annabi beaucoup plus préoccupé par sa position de relégable, il n'en demeure pas moins que pour le staff technique et dirigeants, la mission paraît dans les cordes des gars du cours. “On n'a rien à perdre dans ce match. Une qualification face à une formation de la trempe de l'USM Alger sera certainement un stimulent à même de permettre à mon équipe de sortir la tête de l'eau et disputer le reste des rencontres avec beaucoup plus de confiance et de rigueur. C'est un match de coupe qui s'annonce très difficile”, a déclaré l'entraîneur du club annabi. C'est le même avis du président de l'USM Annaba, le Dr Djamel Ouinez, qui a pointé, par ailleurs, un doigt accusateur en direction des instances fédérales en ce qui concerne la domiciliation de cette rencontre, prévue initialement à Sétif, puis transférée à Bordj Bou-Arréridj. “Malgré toutes nos réclamations concernant l'injustice dont à fait l'objet notre club quant à la domiciliation de cette rencontre, les instances chargées de ce dossier n'ont même pas jugé utile de nous répondre. Nous ne comprenons pas cette politique de fait accompli et ce silence complice qui ne sert certainement pas le football. Nous considérons qu'il s'agit là d'un parti pris flagrant et d'un mépris total vis-à-vis d'un club de division une et de toute l'opinion sportive”, a expliqué, à, ce sujet, le docteur Ouinez. Il a estimé, dans ce cadre, qu'encore une fois, le football algérien n'en sort pas grandi. “Maintenant, nous sommes convaincus que le football algérien est l'otage de quelques présidents de club, qui gèrent à leur gré les instances fédérales”, a-t-il dit. Côté joueurs, qui semblent, depuis quelque temps, de plus en plus fragiles, l'heure est la sérénité. “Nous allons tout faire, non seulement pour nous qualifier, mais pour redresser la barre et éviter le pire à la fin de la saison. Tout le monde est conscient de cette tâche et veut parvenir à cet objectif”, a estimé la majorité des joueurs approchés, à l'occasion d'un dîner offert par le premier responsable de la wilaya, en l'honneur du club annabi dans la soirée de mardi dernier. B. BADIS