Ils se tiennent généralement sur des tronçons routiers en bloquant toutes les artères. Leur transfert sur des sites plus appropriés constitue un véritable casse-tête chinois pour les autorités locales. Chaque commune de la wilaya d'El Tarf a son souk hebdomadaire de fruits et légumes frais et autres produits de large consommation où sont pratiqués des prix jugés plus intéressants par rapport à ceux des marchés sédentaires, mais où les transactions se font à même la voie publique. Ces souks se tiennent généralement sur des tronçons routiers classés, à l'image de celui d'El Kala, organisé sur le CW109, ou celui de Dréan, sur la double voie qui mène du centre-ville à la RN16 en direction de la wilaya de Souk-Ahras, alors que le souk de Bouhadjar se tient au centre de la ville, bloquant toutes ses artères. Le même constat est valable pour celui du chef-lieu de wilaya qui se tient au centre-ville, sur la principale rue commerçante. Les marchands y exposent leurs produits dans l'anarchie totale. “Même une ambulance ne pourra pas accéder à ces lieux, si jamais il y a un problème d'évacuation. Pourtant, l'espace existe, il faut simplement savoir l'utiliser”, font remarquer des riverains. “L'organisation de ces souks hebdomadaires concernent en premier lieu les APC”, estiment des responsables de la direction du commerce. C'est aux instances élues de veiller à une meilleure gestion des espaces réservés à la tenue du marché hebdomadaire, exploités par des particuliers sous forme d'adjudication annuelle, soutient la même source. De leur côté, des présidents d'Assemblées populaires communales (APC) mettent en avant “le caractère lucratif de ces marchés dont les adjudications rapportent gros et participent ainsi au renflouement du budget communal”. À El Kala, El Tarf ou Dréan, pour ne citer que ces grandes agglomérations de la wilaya, les élus locaux sont à la recherche de nouveaux sites pour accueillir ces souks. “L'APC, consciente de cette situation, est en train de réfléchir au transfert du souk dans un site plus spacieux”, a fait savoir le président de l'APC d'El Kala. “Le site choisi doit tenir compte des impératifs de l'activité commerciale, du consommateur en matière de transport et de commodités pour faire ses emplettes dans de meilleures conditions et du commerçant qui ne doit pas être pénalisé par l'éloignement, entre autres”, a estimé la même source. Abondant dans le même sens, des élus de Dréan et d'El Tarf en appellent au civisme des petits revendeurs pour ne pas squatter les espaces libres laissés entre les commerçants pour permettre une meilleure fluidité de la circulation des piétons entre les étals. Les commerçants, quant à eux, se déclarent prêts à respecter toute forme d'organisation préconisée pour ces souks ; il suffit de les orienter, font-ils remarquer. “Les responsables locaux sont tenus de dégager des voies et issues pour aérer le souk, permettre un meilleur contrôle des activités commerciales de la part des services concernés et une circulation piétonne fluide”, ont-ils avancé. Ces souks hebdomadaires, qui permettent aux consommateurs de faire quelques économies, gagneraient à être pris en charge et organisés de manière à satisfaire tout le monde, souligne-t-on. APS