En dépit de son emplacement en plein centre-ville, ce tronçon routier n'est pas comme les autres en raison de son état de dégradation avancé. Il s'agit en fait de l'avenue Ben Boulaïd, communément appelée route de Batna, où la circulation ne s'arrête presque jamais au motif qu'elle est située sur un axe très important. Elle mène vers la zone industrielle d'El Eulma et surtout vers Batna, la capitale des Aurès, ainsi que vers la station thermale de Hammam Sokhna et les mechtas et douars des localités limitrophes à forte densité humaine. Les usagers de ce tronçon ont ras-le-bol de cette détérioration. C'est un véritable calvaire, nous dira un « taxieur » desservant la localité. Pour notre interlocuteur, le matériel est mis à rude épreuve à longueur de journée et l'on se demande pourquoi on ne fait rien pour améliorer, ne serait-ce que provisoirement, la situation. « En plus des nids de poule, des crevasses sont un peu partout ce qui n'est pas fait pour arranger les choses d'autant plus que ce tronçon se trouve sur le chemin du marché hebdomadaire de bestiaux. Chaque dimanche c'est le cauchemar pour les usagers ainsi que pour les riverains, les commerçants en particulier. Les désagréments causés par la poussière et la pollution émanant des véhicules qui forment d'interminables bouchons sont considérables. Tout cela à cause de l'état de dégradation de ce tronçon routier, l'un des plus importants après celui de la RN5. Une situation qui a fait dire à un riverain aimant les boutades : « On dirait que toutes les bombes de la 2ème guère mondiale se sont abattues sur cette route. » En plus de ces problèmes, il faut aussi compter avec l'informel et les commerçants de fruits et légumes envahissant chaque jour la voie. Et pour meubler le tout, le passage à niveau du chemin de fer qui, à chaque arrivée de train, est fermé ce qui ne fait qu'enfoncer le clou dans une situation déjà exaspérante pour les usagers.