Un sit-in sera observé, demain, devant le siège de l'APC par les travailleurs qui réclament le versement au courant de ce mois et en une seule tranche du rappel de l'Indemnité de service public local (ISPL). Un vent de colère et de protestation souffle désormais sur l'APC de Sidi Bel-Abbès. Le conseil syndical (UGTA) de l'APC de cette wilaya, regroupant les cadres et les travailleurs communaux, est monté au créneau ce week-end. En effet, à l'issue d'une réunion tenue ces derniers jours, les syndicalistes ont décidé de lancer des actions de protestation pour faire aboutir leurs revendications. Le coup d'envoi de la protesta sera donné demain par un regroupement devant le siège de l'APC. Evidemment, les problèmes socioprofessionnels en suspens depuis des années sont derrière ce mouvement de colère. La régularisation de l'Indemnité de service public local (Ispl) ainsi que l'amélioration des conditions de travail des ouvriers du nettoiement sont les principales revendications des communaux. Selon le communiqué sanctionnant la réunion du conseil syndical, les représentants des travailleurs communaux évoquent une interprétation erronée du décret 91/28 portant indemnité de service public local dont le calcul s'effectue depuis 1991 à ce jour sur la base du salaire de base, alors que le décret note que cette indemnité doit être calculée sur la base du salaire (de base) plus l'indemnité de l'expérience professionnelle. La non-comptabilisation de la prime d'expérience a pénalisé les communaux. En effet, cette anomalie constatée dans l'application de l'opération de calcul de l'Ispl est due à une traduction du dit-décret du français vers l'arabe et qui prête à confusion, apprend-on auprès des syndicalistes. De son côté, l'administration communale, qui s'est rendu compte de l'erreur de calcul, a tranché la question et le président de l'APC, M. Mime, s'est engagé à réhabiliter les travailleurs dans leurs droits à compter du mois de mai prochain. Selon M. Mime, le montant des rappels a été évalué à dix milliards de centimes et les régularisations des dus seront échelonnées sur cinq années. À ce sujet, notre interlocuteur tient à rassurer les travailleurs qui s'impatientent, en indiquant que cette durée pourrait, le cas échéant, être écourtée si les moyens budgétaires de la commune le permettraient. Rejetant catégoriquement une régularisation échelonnée, les travailleurs exigent le versement de la totalité des rappels de cette indemnité pour le mois d'avril en cours. Par ailleurs, les cadres administratifs qui sont eux aussi concernés par l'indemnité en question et bien au fait des choses de l'élaboration du budget communal, indiquent que le planning budgétaire prévoit en priorité 10% pour l'équipement et la régularisation des salaires et arriérés avant tout autre projet. S'agissant des autres problèmes socioprofessionnels soulevés par les travailleurs et portés dans la plate-forme de revendications, l'on relève la dégradation des conditions de travail, les bas salaires, les risques, l'absence d'équipements et de vêtements de travail pour les agents du nettoiement et le problème de l'intégration du personnel vacataire. B. AZIZ