Les employés de la commune de Sidi Bel Abbès, au nombre de 1500, ont décidé, lors d'une assemblée générale, d'observer une journée de protestation, dimanche prochain, afin d'« amener l'employeur à s'asseoir à la table des négociations pour la concrétisation de tous les points restés en suspens et contenus dans la dernière plateforme de revendication », indique un communiqué rendu public hier par la section syndicale (UGTA) des travailleurs de la commune. Selon les termes du communiqué, la grogne des employés de la commune est le reflet d'un sentiment de ras-le-bol généralisé d'une frange d'employés frustrés par la dégradation permanente de leurs conditions de travail et, surtout, par le sentiment d'avoir toujours été considérés comme de « sous-travailleurs » et par conséquent « sous-payés », comparativement à leurs pairs. La réunion qui a regroupé le conseil syndical élargi aux cadres et travailleurs s'est tenue au siège de l'UGTA, en présence du secrétaire général de l'union locale pour débattre essentiellement de la problématique de régularisation de l'indemnité spécifique de poste (ISPL), est-il précisé. Une indemnité qui a été refusée aux employés de la commune durant une quinzaine d'années pour, semble-t-il, un « calcul erroné ». Il a été, ainsi, relevé à travers les différentes interventions un besoin pressant de mettre fin à la situation de crise que vit l'APC de Sidi Bel Abbès. « Il y a des réalités qu'il ne faudrait pas occulter, puisqu'il se trouve toujours des travailleurs ne dépassant pas le salaire de 7000 DA et qui demeurent actuellement sans titularisation. L'intégration de centaines de vacataires s'avère un impératif incontournable devant lequel l'employé tergiverse. »