Une série d'inspections inopinées des unités industrielles et autres, les plus polluantes, est menée depuis quelques jours dans la wilaya d'Oum El Bouaghi par l'Inspection locale de l'environnement. Un premier bilan de ces sorties fait déjà état de la fermeture définitive de l'abattoir de Aïn M'lila et des décisions de fermeture temporaire des abattoirs d'Oum El Bouaghi, de Aïn Fakroun, Aïn Kercha et Sigus pour manquement aux règles d'hygiène et rejet anarchique des déchets, apprend-on auprès de l'inspection de l'environnement. Des notes ont été en outre adressées aux propriétaires des 64 stations de lavage, les sommant de mettre en place des bassins et des équipements de traitement des eaux usées pour éviter la pollution des nappes superficielles et souterraines. Des mesures ont été également prises pour limiter l'impact sur l'environnement des revendeurs de pièces de rechange d'occasion dont les ateliers à ciel ouvert longent la RN100 dans les communes de Ouled Hamla et Aïn Kercha, est-il indiqué. L'inspecteur de l'environnement a indiqué que ses services ont établi un recensement des déchets industriels dangereux dont 1 300 litres d'huile Askarel, 281 tonnes de produits chimiques non utilisés et 2,5 tonnes de fertilisants dont la date de péremption est dépassée. Lors de la dernière session de l'Assemblée populaire de wilaya (APW), les élus locaux ont “critiqué la violation des règles de sécurité par les propriétaires des transformateurs électriques contenant des huiles toxiques d'Askarel que les services de l'environnement œuvrent à recycler de concert avec Naftal et les propriétaires”. Les instances locales planchent actuellement sur les risques de pollution que font peser sur les cours d'eau et les zones humides de la wilaya les rejets des villes de Aïn Beïda, Aïn M'lila, Aïn Fakroun, Souk Naâmane et Oum El Bouaghi, pour lesquelles il est proposé la réalisation de stations de traitement. APS