La wilaya de Sétif, la deuxième du pays en matière de population avec près de 1 800 000 habitants, est confrontée à un sérieux problème de logement. Les programmes réalisés depuis des années ne répondent en aucune manière aux besoins recensés jusque-là.Ce n'est que depuis une année qu'une nouvelle politique a été élaborée en la matière. 25 000 logements LSP vont être réalisés et ce avant 2009. Cependant, il y a lieu de relever une situation des plus paradoxales. Le logement de fonction, d'astreinte ou d'accompagnement, sujet à de nombreuses controverses, de par la déperdition qu'il génère. Des centaines de logements de ce type sont occupés depuis des années de manière indue. Tout simplement, parce que la loi n'a jamais été appliquée ou alors appliquée pour certains et épargnant d'autres qui font partie des privilégiés du système. Le secteur de l'éducation se taille la part du lion. Des dizaines de logements situés dans des établissements scolaires sont occupés par des ascendants et les descendants de retraités ou “retraitables” qui continuent à activer malgré leur âge avancé. Et c'est là l'astuce. Certains ont construit ailleurs et louent leurs habitations à prix d'or. D'autres, malgré leur dévouement, ont été jetés dehors par la voie publique. À Sétif, des fonctionnaires d'autres secteurs continuent à squatter des logements depuis des lustres sans être inquiétés. Seul le ministère de la défense applique la loi à la lettre. Aussi, il est inutile de discourir sur le déficit en la matière. Il est temps d'ouvrir des enquêtes sérieuses pour rétablir la justice et désengorger la situation. Farid Benabid