Les 22 jeunes arrêtés lundi dernier par la police, à la suite de l'incendie d'un bar à Boumerdès, ont été libérés hier par le tribunal de Boumerdès. Ces jeunes, qui ont comparu devant le juge d'instruction près le tribunal de Boumerdès, ont été appréhendés après avoir été soupçonnés d'avoir un lien avec l'incendie qui a ravagé le bar El-Ghar suite au meurtre d'un jeune de leur cité. Leur libération a été accueillie dans la liesse et la joie dignes des grandes ambiances de nos stades de football. “Ce n'est pas nous qui avons mis le feu. Cette histoire d'incendie ne doit pas faire de l'ombre à l'assassinat dans des conditions atroces de notre ami Fateh”, affirmera Mohamed à sa sortie du tribunal qui ajoute que lui et ses camarades ont été bien traités lors de leur détention. Les jeunes ont formé ensuite un cortège et se sont dirigés vers la cité Frantz-Fanon en scandant les noms de leurs amis relâchés. Le maire de la commune, qui a joué le rôle de médiateur entre les citoyens et la police, est venu à leur rencontre pour partager ces moments de bonheur. La discussion avec le premier magistrat de la commune a tourné autour de l'insécurité dans la ville. Les jeunes tout comme la population demandent carrément la fermeture des bars devenus de véritables lieux de débauche à l'image du Front de mer et le centre commercial La Banane, devenu un endroit malfamé, voire dangereux pour les citoyens. L'assassinat du jeune Fateh suivi de l'incendie du bar du Rocher-Noir semblent relancer la question de l'exercice de ces activités dans des lieux publics très prisés par les citoyens, des lieux hélas accaparés, depuis peu, par des délinquants notoires dont la plupart viennent d'autres wilayas. M. T.