Pas moins de 200 médecins pédiatres et généralistes s'occupant de la santé des enfants dans les wilayas de Sétif, Bordj Bou-Arréridj et Msila ont participé à la journée de gastroentérologie pédiatrique organisée, mercredi dernier, au CHU et initiée par l'Association sétifienne des jeunes malades allergiques et asthmatiques (Asma) et le service de pédiatrie dudit CHU. Selon le professeur B. Bioud, le désiquilibre nutritionnel est responsable de la plupart des maladies répandues dans le monde, notamment le diabète, l'hypertension artérielle, l'obésité et les cancers. Il ajoute que 8% des enfants en Algérie présentent des allergies alimentaires, pathologie méconnue de la plupart des praticiens. Pour une meilleure formation des pédiatres et généralistes exerçant dans les secteurs public et privé, le professeur Saïd Hadji, gastroentérologue pédiatre exerçant à l'hôpital Saint-Vincent de Paul à Paris, a présenté deux communications : les allérgies alimentaires et les allergies aux protéines de lait de vache. Les communicants ont insisté sur l'importance de l'allaitement naturel. Une étude élaborée en 2000 sur les attitudes et pratiques des mères allaitantes dans la région de Sétif a montré qu'il y a une “désaffection” pour l'allaitement naturel, le prétexte est bien sûr le manque de lait. “Les femmes allaitantes ne sont pas préparées et je vois que les médecins peuvent jouer un rôle important pour revaloriser l'allaitement maternel”, a affirmé le professeur Bioud du CHU de Sétif. “L'allaitement naturel de l'enfant exclusif pendant les six premiers mois, maitenu jusqu'à 12 mois au moins et poursuivi jusqu'à 2 ans si possible, évitera beaucoup de problèmes de santé à nos enfants”, dira le professeur. Faouzi Senoussaoui