Le programme de construction de logements dans la wilaya d'El Tarf connaît un recul considérable dans les efforts relatifs au relogement des familles se trouvant depuis des années dans des situations inextricables. Ce recul s'explique par l'arrêt des travaux au niveau de plusieurs chantiers de construction en raison de la subite augmentation des prix des matériaux de construction. En effet, les entreprises, ne s'y étant pas préparées, ont du mal à payer la différence des prix préférant arrêter les constructions, en attendant une éventuelle baisse. D'autres difficultés contraignent les entrepreneurs à opter pour l'arrêt des chantiers car les bénéficiaires de logements ruraux ou participatifs n'ont pas payé leurs dus. Il en est de même pour les bénéficiaires de logements sociaux qui ont du mal à s'acquitter du loyer mensuel qui a triplé durant les dix dernières années. Certains locataires, au chômage, sont contraints de s'acquitter de plus de 2 000 DA mensuellement, sans compter les charges additives. Selon le directeur de l'Opgi de cette wilaya, peu de locataires payent les frais de la location, et d'autres refusent carrément de le faire. Le manque à gagner, souligne le responsable, se chiffre à des milliards. Le taux de recouvrement des loyers est presque insignifiant. De ce fait, les agences accusent un retard considérable dans l'acquittement. Même le recours à la justice n'a pas été en mesure de mettre un terme à ce problème. Il est à signaler que même des organismes publics refusent, pour une raison ou une autre, de s'acquitter de leurs redevances locatives. Abordant les opérations d'aménagement, le premier responsable de l'Opgi déclare que celles-ci ont été opérées au niveau des cités, dans la daïra de Boutheldja, Bouhadjar et El Kala, mais l'organisme concerné ne dispose pas encore de mannes financières lui permettant de satisfaire les doléances de tous les occupants. Tahar Boudjemâa