La pelouse du stade de l'Unité maghrébine a soulevé, depuis plusieurs années déjà, l'ire des dirigeants et techniciens de plusieurs clubs, notamment ceux du MOB et de la JSMB. Surutilisée, souvent dans un état piteux et ce, malgré la bonne volonté des travailleurs de l'OPOW, la surface naturelle du stade de Béjaïa, à l'instar d'autres stades, pose plus que jamais la problématique de la gestion par des professionnels de ce genre de pelouse à Béjaïa, comme ailleurs. Afin d'éviter trop de “soucis”, la solution est vite trouvée : elle passera par la pose d'un gazon artificiel qui coûtera, avance-t-on, le chiffre de 6 milliards. Une somme faramineuse à débourser encore pour remplacer une autre surface qui, pour rappel, a coûté également une somme colossale. Et nous apprenons que les responsables locaux n'attendent que le feu vert du MJS pour commencer les travaux de pose de ce gazon artificiel et ce, durant cette intersaison qui se profile à l'horizon. Néanmoins, si l'utilisation de cette surface atténuera bien des tracasseries aux gestionnaires et principalement aux joueurs, il n'en demeure pas moins que la pelouse naturelle est la seule pouvant améliorer le niveau technique de ces derniers. Et au-delà de ce “replâtrage”, la rénovation du stade de l'OPOW est plus que nécessaire, et la dernière visite de travail de M. Guidoum à Béjaïa était d'ailleurs dans cette optique. Ce dernier a, pour rappel, donné de nombreuses recommandations et instructions (hygiène des lieux, délocalisation de la crèche se trouvant à l'intérieur du stade, le CMS qui doit retrouver sa vocation…). Retrouvant sa couleur verdâtre chaque début de saison, la pelouse du stade de l'Unité maghrébine est, comme chaque année d'ailleurs, devenue un véritable champ de patates incapable de permettre une évolution normale aux acteurs de nombreuses équipes, et comme indice révélateur, ce stade n'abrite plus les matches de Coupe d'Algérie que les amoureux du foot aimeraient tant voir ici à Béjaïa. Et sur son éventuelle remplacement par un gazon artificiel, Abdelkrim Latrèche, le premier responsable technique de la JSMB, nous dit : “Cette pelouse n'est praticable qu'en début et en fin de saison. Il faut impérativement trouver une solution. Néanmoins, au sujet de cette éventuelle pelouse artificielle, ma foi, la progression du footballeur ne se fait que sur du gazon naturel, et l'exemple nous vient de nombreux pays.” Abdellah Mechri, son collègue du MOB, nous donne également son analyse sur le sujet : “Rien ne vaut une pelouse naturelle qui sera entretenue, bien sûr, par des professionnels. Je dirais, en plus, que Béjaïa mérite un autre complexe. Concernant le gazon artificiel, certes, il faut multiplier ce genre de surface pour permettre aux différents clubs de trouver un lieu où s'entraîner et jouer, mais pour le stade principal, il faut impérativement et ce, pour élever le niveau, qu'il soit en gazon naturel.” Ceci dit, au-delà de cette “solution artificielle”, le stade de l'Unité maghrébine a plus que jamais besoin d'un plan de redressement et doit impérativement retrouver ses couleurs pour permettre, au moins à la JSMB, et éventuellement au MOB, d'entrer dans la cour des grands clubs de l'élite. A. Hamouche