Photo : Riad De notre correspondant à Béjaïa Kamel Amghar Inauguré en grande pompe en 1987, le complexe Opow de Béjaïa commence déjà à montrer des signes de vieillesse par manque d'entretien quotidien et de prise en charge effective des réparations courantes. Un défaut majeur de gestion qui constitue le péché mignon de la quasi-totalité des responsables qui ont la charge de notre tissu urbain. Les infrastructures sportives, comme n'importe quel autre édifice, nécessitent en effet des restaurations périodiques pour résister aux vicissitudes du climat et à l'usure tout simplement. Suite à près de vingt ans d'exploitation «intensive», le principal équipement sportif de la wilaya réclame désormais des réparations approfondies. Les petites dégradations se sont accumulées et le mal s'est naturellement aggravé. Un ambitieux programme public de réhabilitation de cette importante infrastructure a été entamé ces dernières années pour lui redonner une seconde jeunesse. Au cours de l'année 2006, les pouvoirs publics ont débloqué une première enveloppe de 16 milliards de centimes qui a servi à la remise à neuf d'une bonne partie des structures du complexe. La salle OMS, la piscine semi-olympique, les gradins du stade de football, les locaux et les dépendances du complexe ont été effectivement restaurés. Au début de l'année 2007, un deuxième programme de 12 milliards de centimes a été dégagé par le ministère de tutelle pour la pose d'une nouvelle pelouse sur l'arène de l'Unité maghrébine et le renouvellement de la piste d'athlétisme, sérieusement endommagées par une sollicitation ininterrompue depuis une vingtaine d'années. Le stade, qui dispose d'une capacité d'accueil de 20 000 places assises, abrite depuis deux décennies les rencontres des deux formations phares de la ville, à savoir la JSMB (première division) et le MOB (super DII). Mais, le début des travaux a été finalement reporté en commun accord avec les responsables des deux clubs. La JSMB -qui s'était alors engagée sur trois fronts, à savoir la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF) et les deux joutes nationales (Championnat et Coupe d'Algérie)- avait plaidé pour la remise à plus tard de l'exécution du projet. Le Mouloudia, qui jouait l'accession, avait également souscrit à cette idée. Une fois n'est pas coutume, le retard a été bénéfique, puisque, entre-temps, le gazon a repoussé naturellement. La dotation budgétaire devrait, en principe, servir à d'autres réparations comme l'éclairage, la clôture extérieure, les guichets de vente des tickets, les parkings et les espaces adjacents qui se trouvent dans un état lamentable. A quelques jours seulement du début de l'exercice sportif 2008/2009, il reste donc beaucoup à faire pour redonner à l'Opow son lustre d'antan. La JSMB, vainqueur de la Coupe d'Algérie, s'apprête à entamer une seconde aventure internationale. L'équipe bien étoffée et drivée par l'ancienne gloire de l'équipe nationale A, Djamel Menad, affiche cette année de réelles ambitions pour jouer les premiers rôles. Les travées de l'Unité maghrébine, qui débordent déjà depuis un certain temps, sont appelées à s'agrandir. En effet, les pouvoirs publics et les associations sportives sont appelés à réfléchir sérieusement à une éventuelle amélioration de cette modeste capacité d'accueil du stade pour contenir les foules de supporters qui grossissent d'année en année. C'est une façon de lutter contre la promiscuité ambiante qui est pour beaucoup dans la colère et la violence enregistrées épisodiquement aux alentours du stade. C'est une question de standing.