L'ambassadeur d'Algérie à Rome, M. Rachid Marif, a appelé les entrepreneurs italiens à surmonter leur “attentisme” et leur “frilosité” à l'égard de l'Algérie, et à venir participer au processus de développement engagé par le pays. Hôte, jeudi dernier à Rome, de l'association d'amitié algéro-italienne, M. Marif a, devant une assistance composée de personnalités politiques et d'entrepreneurs italiens, déploré que l'Italie soit en reste des projets initiés dans le cadre de la nouvelle dynamique économique en cours en Algérie. Le diplomate a souligné que lors de sa visite à Rome en 2003, le président Bouteflika avait fait part de la considération qu'il voue à cette association et du rôle qu'elle pourrait jouer dans le raffermissement des relations politiques, qui sont, du reste, excellentes, mais aussi dans la stimulation de la coopération bilatérale. “Mais force est de constater, aujourd'hui, que la situation n'a pas évolué en dépit de nos démarches répétées en direction de nos partenaires italiens”, a déploré le diplomate, appelant les membres de l'association à répondre par des “actions concrètes” au souhait du chef de l'Etat qui avait affirmé voir l'Italie reprendre la place qui lui échoit en Algérie. Dans cette optique, l'ambassadeur algérien a proposé la création d'un groupe de réflexion et de travail chargé de sensibiliser les entrepreneurs italiens sur les opportunités d'investissement et de recenser et diffuser toutes les informations susceptibles de les accompagner vers la destination Algérie. Une proposition largement approuvée par les partenaires de cette association, dont le président, M. Gianni de Michelis, qui a réitéré le plein engagement pour intensifier les échanges et initier des missions d'affaires afin, comme il l'a indiqué, de “rattraper le temps perdu”.