L'ancien chef de la diplomatie italienne, M. Gianni De Michelis, préside l'Association d'amitié italo-algérienne. Il s'est engagé à œuvrer pour donner une plus grande dimension à la coopération entre l'Italie et l'Algérie avec la mise en place d'un programme d'action et de sensibilisation en direction des entrepreneurs des deux pays. Lors d'un déjeuner de travail organisé par l'ambassadeur d'Algérie en Italie, plusieurs membres de l'association ont affiché leur entière disponibilité pour apporter leur contribution afin d'insuffler une plus grande dynamique aux relations économiques bilatérales, à travers l'organisation de forums et de rencontres en Italie et en Algérie, Dans ce cadre, il a été convenu qu'un grand forum d'affaires algéro-italien, avec la participation du président du patronat italien (Confindustria), Lucas Di Montezemolo, aura lieu au courant du premier trimestre prochain à Bologne (Italie), région qui constitue un des pôles industriels les plus importants de la péninsule, le principe de visites de haut niveau ainsi que des manifestations à caractère culturel, universitaire et scientifique auxquelles prendront part d'imminents spécialistes des deux pays. ''L'Algérie suscite un réel intérêt pour l'Italie et nous devons faire en sorte de justifier cela par des actions concrètes", c'est ce qu'a déclaré, M. De Michelis, précisant que "la vieille perception des relations entre les deux pays doit être aujourd'hui supplantée pour laisser place à une nouvelle vision et à une nouvelle dynamique, eu égard à la position stratégique de l'Algérie dans le Bassin méditerranéen et de la dimension économique qu'elle a acquise ces dernières années". M. De Michelis, qui a indiqué qu'il se rendrait bientôt en visite, en Algérie, à la tête d'une grande délégation de l'association qu'il préside, s'est déclaré convaincu de la nécessité d'une nouvelle approche dans les relations entre les deux pays pour faire un saut de qualité dans le cadre de cette coopération. "Au-delà des grands contrats et projets à caractère stratégique qui tiennent les deux pays, particulièrement dans le secteur énergétique, il a ajouté que l'Italie devait s'atteler à pister les nouvelles voies et identifier les autres créneaux susceptibles de ''booster'' le volume des échanges afin de rétablir une balance commerciale largement défavorable à l'Italie", précisant que le lancement du projet du gazoduc Galsi qui va aggraver ce déséquilibre si les Italiens ne trouvent pas les idées et les moyens de le limiter. Le président de l'association, qui s'est félicité des ''excellentes'' relations politiques entre les deux pays, a indiqué que ce climat devrait favoriser une meilleure compréhension afin qu'elles (relations) trouvent leur concrétisation au plan économique. Dans cette optique, il a souhaité qu'un plus grand effort dans la transmission de l'information soit accompli dans les deux sens afin de refléter la véritable image de l'Algérie actuelle qui reste, selon lui, assez méconnue ou peu valorisée auprès de beaucoup d'opérateurs économiques locaux. Faisant un bilan des relations entre l'Algérie et l'Italie, M. Marif l'un des membre les plus actifs de l'association a souligné qu'en dépit de l'effort entrepris ces derniers mois et des initiatives prises parcimonieusement, la coopération reste l'apanage du seul secteur des hydrocarbures.