Outre la revendication salariale, la visite que devront effectuer dans les prochains jours à l'usine d'assemblage de télévision Enie des représentants de la firme étrangère LG a exhorté les employés à lancer une action de protestation. Plus de 1 000 travailleurs exerçant au sein de deux chaînes de production (produits finis et assemblage) de cette entreprise observent depuis une semaine un piquet de grève. Ils revendiquent des augmentations de salaire et ce, à l'approche de la visite des représentants de la firme étrangère LG. Des représentants des travailleurs se sont présentés à notre bureau pour exprimer leur position et réitérer leur détermination à poursuivre le mouvement de débrayage jusqu'à la satisfaction totale de leurs revendications. Selon le secrétaire général du syndicat de l'entreprise, les travailleurs se sont vus trop lésés dans le nouvel organigramme établi après la vacance des postes du personnel parti à la retraite. Ils exigent des augmentations de 5% les salaires, 2,5% l'IEP et un grade de promotion ainsi que la révision de la convention de branches. “Après un entretien avec la direction générale, les responsables nous ont signifié que pour l'instant et vu les difficultés financières de l'entreprise, les travailleurs sont liés par les clauses de la convention collective. Le cas échéant, les responsables de l'entreprise sont prêts pour une révision de l'organigramme de l'ensemble des postes et même le plan de carrière. À cet effet, une commission paritaire vient d'être installée pour entamer l'étude des dossiers. Donc, j'invite les travailleurs à plus de sagesse, car la conjoncture actuelle n'est pas favorable pour ce genre d'actions qui ne militent pas en leur faveur.” De son côté, le directeur général de l'Enie, M. Berekla, contacté par nos soins, déclare : “Pour l'instant, selon les informations en notre possession et fournies par les représentants des travailleurs, il s'agit d'un arrêt de travail illégal, mais je pense que la situation évolue actuellement vers le dénouement et les portes du dialogue sont ouvertes. D'ailleurs, nous avons déjà exprimé positivement notre disponibilité pour une révision de la convention collective.” Sit-in des poissonniers devant l'hôtel de ville L'affaire de la concession de gré à gré de la poissonnerie de la ville de Sidi Bel-Abbès au profit d'un particulier vient de prendre une autre tournure. Plus de 60 poissonniers se sont rassemblés devant le siège de l'APC du chef-lieu pour exiger la récupération des lieux. Le vice-président de la section des poissonniers (UGCAA), qui a été reçu par le P/APC, nous a déclaré : “Le P/APC n'a rien voulu savoir au sujet de nos doléances. Il nous a affirmé qu'il ne reconnaît que les poissonniers qui exercent sur la voie publique. En plus, il a exigé qu'on lui remette la liste de l'ensemble des poissonniers. Il nous a fixé un rendez-vous dimanche prochain pour recevoir un membre du bureau de wilaya de l'UGCAA.” De son côté, selon le président de l'APC, contacté par nos soins : “En ce qui nous concerne, il n'y a pas de cas de poissonniers, car ces derniers ont leur point de vente au niveau de l'avenue Aïssat-Idir prolongé depuis plus de 15 années et je me demande pourquoi ce n'est que maintenant qu'ils se sont manifestés. De toute façon nous savons qu'ils sont manipulés et nous allons prendre les mesures nécessaires pour mettre un terme à cette situation.” A. BOUSMAHA