Le ministre de la Santé, Amar Tou, était à Oran jeudi pour l'ouverture des travaux du séminaire de préparation de l'opération de dépistage du diabète de type 2, de l'hypertension artérielle et de l'obésité. Ce dépistage, qui va être lancé du 17 au 23 juin, concernera les wilayas de l'Ouest et du Sud-Ouest et fait partie d'un programme national mis en place par la direction de la prévention au ministère. En effet, le diabète est une pathologie lourde et très répandue dans notre pays et toute politique de santé publique, de mise en place de stratégie locale ou nationale, doit s'appuyer sur des données, des statistiques fiables, d'où aujourd'hui cette opération de dépistage. Ainsi, pour ce qui est de l'hypertension artérielle, sa prévalence est estimée à 26,9%, la prévalence du diabète de type 2 se situe entre 8 et 10% de la population âgée de 30 à 65 ans. Quant à l'obésité, les statistiques sont encore plus difficiles à saisir. Par ailleurs, comme le fera remarquer le ministre de la Santé, l'Algérie connaît une transition épidémiologique avec des maladies transmissibles et non transmissibles en nette progression. Ainsi, Amar Tou évoquera que dans la mortalité, les maladies transmissibles représentent 32%, les maladies non transmissibles 59%, ce qui s'explique, selon lui, par le fort taux d'accroissement des maladies chroniques. Les pouvoirs publics vont devoir faire des efforts conséquents en matière de financement et humains, mais encore dans la réalisation de structures légères plus proches de la population. Dans son allocution, le ministre fera à nouveau état du programme de développement de son secteur en rappelant les chiffres du nombre d'hôpitaux qui seront construits soit 9, les centres spécialisés comme celui des centres anticancéreux, 30 000 nouveaux cas de cancer sont enregistrés chaque année dans notre pays. Il annoncera encore que l'EHU pédiatrique de Canastel verra inscrite une opération d'extension pour la chirurgie cardiaque pédiatrique, une pathologie encore importante puisqu'il existe une liste de 3 500 enfants en attente d'une opération. Par ailleurs, toujours au niveau de l'INESM, le SNAPO organisait ses deuxièmes rencontres scientifiques. Le président du SNAPO a, à cette occasion, déclaré aux journalistes qu'il n'était pas contre le principe du nouveau système des tarifs de référence lourdement critiqué jusqu'ici : “Nous ne sommes pas contre le principe en tant que pharmacien, mais nous regrettons qu'il ait été appliqué de façon rapide et sans concertation… C'est ce qui a engendré des problèmes et des dysfonctionnements dans son application…” F. BOUMEDIENE