La défaite concédée par le GCM à Constantine face aux Clubistes a remis en cause les plans élaborés par les dirigeants mascaréens, lesquels avaient spéculé sur un résultat positif, et a replongé le club à l'avant-dernière place du classement, synonyme de relégation. Ainsi, le scénario formulé ne s'est pas produit, mettant en échec les calculs faussés par l'obtention de résultats négatifs qui hypothèquent les chances de maintien du club en division Une. Les principales raisons de cette dérive restent les multiples crises que le club phare de la cité de l'Emir a couvées et qui ont pris naissance avant l'entame de la compétition pour se succéder à un rythme tel qu'elles ont fini par le noyer complètement. L'instabilité reste le facteur autour duquel gravite la peu reluisante place qu'occupe le Ghalli actuellement, car, depuis le début, deux présidents se sont succédé et pas moins de 8 techniciens se sont relayés à la tête de la barre technique, soit un triste record difficilement égalable. Entre le premier, Belloumi, et le dernier en poste, Mecheri, Maza, Zaïm, Baghdous, Kaddaoui, El-Bahri et Henkouche ont été chargés d'entraîner le GCM. Même s'il a pris les commandes d'un club dynamité, Abdellah Mecheri a réussi là ou ses prédécesseurs ont échoué et le fait d'être resté en poste le plus longtemps constitue une référence enviable. Pourtant, Mecheri n'a pas été servi par la chance puisqu'il a débuté sa mission face à une grosse écurie, la JSK en l'occurrence, et, contre toute attente, la victoire a souri au GCM et avec elle le déclic. S'en est suivi ensuite deux autres succès contre l'USMAn, à Bone, et face au CRB, à Mascara. Mais, l'euphorie a été stoppée à Tlemcen par une humiliation marquée par l'emergence d'une kyrielle de crises qui ont précipité la chute du club et le chassé-croisé des joueurs, tantôt blessés tantôt suspendus ou encore évincés, victimes de leur attitude jugée incompatible avec la morale d'un athlète de performance... Dans ce contexte, feuilles des matches à l'appui, Mecheri n'a pu aligner deux fois de suite la même équipe, situation aggravée par l'indiscipline affichée par certains joueurs et le non-respect des engagements des dirigeants dans le domaine financier. Avec un groupe laminé, des dirigeants aux mains liées par l'absence de fonds, des autorités indifférentes à l'égard du club phare de la cité de l'Emir et des supporters tenus à l'écart des événements, l'échec est incontournable. Pour dédramatiser une situation compliquée, le président Arif et l'entraîneur Mecheri tentent chacun de son côté de colmater les brèches sans toutefois parvenir à convaincre les plus optimistes, car le Ghalli coule et, sauf miracle, la relégation est consommée et comme rien de positif ne se profile à l'horizon, le moindre espoir ne peut être évoqué et la descente aux enfers ne peut être évitée. A. B.