L'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) a mis en place un mécanisme pour assainir la situation des puces non identifiées. C'est ce qu'a indiqué, hier, M. Mohamed Benfodil, président de l'ARPT, à l'émission “Rendez-vous de l'économie”, diffusée sur les ondes de la Radio nationale Chaîne II. Le président de l'ARPT a déclaré : “Il y a une cellule de crise installée au niveau de l'Autorité de régulation qui suit régulièrement la situation des puces non identifiées”, en soulignant que “cette cellule travaille en collaboration avec les trois opérateurs de téléphonie mobile afin d'assainir cette situation et faire en sorte que chaque client soit identifié”. L'invité de la Radio nationale Chaîne II a annoncé que “l'ARPT a élaboré l'ensemble des documents nécessaires à la création d'une association des utilisateurs des nouvelles technologies de l'information et de la communication”. Cette association s'occupera essentiellement de la défense des intérêts des utilisateurs de la téléphonie mobile fixe, les internautes et de la téléphonie sur Internet. L'association des utilisateurs des TIC sera indépendante, dira M. Benfodil, de l'ARPT. Le premier responsable de l'ARPT a affirmé que “l'ARPT a décidé de partager la seule planche des numéros encore disponibles commençant par le préfixe 09 entre les opérateurs et ne l'a donc jamais attribuée à aucun des opérateurs en particulier”. L'Autorité de régulation a rappelé que les préfixes 05, 06 et 07 comportant chacun un bloc de 10 millions de numéros ont été respectivement attribués à Nedjma, Mobilis et Djezzy, à l'octroi de leurs licences respectives en vertu de leurs cahiers des charges. L'ARPT a introduit, également, la notion de portabilité du numéro de téléphone mobile de l'abonné en lui offrant la possibilité de garder le même numéro chez les autres opérateurs. Le régulateur a estimé que “l'avènement prochain de la portabilité du numéro, faisant de l'abonné le bénéficiaire véritable du numéro, est la tendance dominante dans le monde, qui fera inéluctablement partie du paysage algérien des télécommunications”. L'ARPT compte mettre en place un nouveau plan de numérotation aux opérateurs de téléphonie mobile. Il sera élaboré en collaboration avec les trois opérateurs mobiles, en l'occurrence Djezzy, Mobilis et Nedjma. Ce nouveau plan sera opérationnel, précise M. Benfodil, d'ici fin janvier-début février 2007. Interrogé sur la publicité des trois opérateurs, M. Benfodil a expliqué que “l'ARPT suivait de très près la publicité des trois opérateurs qui n'ont déposé, pour le moment, aucune plainte relative à la publicité mensongère”. Et d'ajouter : “Nous avons invité les trois opérateurs à faire attention à la publicité diffusée à l'endroit des consommateurs qui doit être claire et précise.” M. Benfodil a confié qu'“il faut préparer d'abord le terrain avant l'introduction de la téléphonie mobile de troisième génération car c'est une question de culture”, en citant l'exemple de l'Europe où l'avènement de la téléphonie 3G a failli mettre en faillite les autres opérateurs. L'ARPT a initié, par ailleurs, une étude d'impact sur la téléphonie sur Internet (VoIP) en Algérie. Cette étude a été confiée à un bureau d'études spécialisé. L'étude sera prête, révèle M. Benfodil, d'ici fin 2006-début 2007. Concernant le volume des investissements réalisés dans le secteur des TIC, il a atteint plus de 5 milliards de dollars depuis 2001 avec 200 à 250 000 emplois directs et indirects créés. Le nombre d'abonnés au réseau de la téléphonie mobile est évalué, relève M. Benfodil, à 19 millions contre plus de 3 millions d'utilisateurs dont 20 000 chez l'opérateur privé Lacom pour la téléphonie fixe. Faïçal Medjahed