L'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) a sommé les opérateurs de téléphonie mobile à assainir toutes les puces non identifiées, d'ici le 20 avril prochain. Lors d'une conférence-débat organisée, hier, au centre de presse El Moudjahid, le président de l'ARPT, M. Mohamed Belfodil, a annoncé que "les puces non identifiées seront résiliées à partir de cette date". Après plusieurs appels lancés aux opérateurs téléphoniques pour mettre le dispositif nécessaire, afin d'assainir les lignes non identifiées, voilà que l'ARPT fixe, pour la première fois, une date limite pour régler une fois pour tous les problèmes des lignes non identifiées. "Une procédure a été élaborée en collaboration avec l'ensemble des opérateurs afin de pallier au phénomène des puces non identifiées", a-t-il précisé. Cependant, selon les estimations de l'Autorité de régulation, sur les 28 millions d'abonnés, un peu plus de 10% ont des puces non déclarées auprès de leurs opérateurs téléphoniques. La personne en possession d'une puce, achetée sans contrat avec l'opérateur téléphonique, doit régulariser sa ligne avant la date butoir, fixée par l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications. En outre, M. Belfodil a parlé de l'application du nouveau système de numérotation. Il a signalé que l'application de la nouvelle numérotation été une réussite et que l'ARPT a pour mission d'établir un plan national de numérotation, d'examiner les demandes de numéros et de les attribuer aux opérateurs tout en veillant à l'existence d'une concurrence effective et loyale. A ce titre, en parant à la saturation de l'ancien plan de numérotation qui ne permettait plus d'assurer le développement de l'activité des opérateurs de téléphonie mobile, le nouveau plan national de numérotation a été appliqué depuis le 22 février dernier. En effet, les numérotations VSAT et VOIP passeront à 10 chiffres le 7 mars prochain alors que la numérotation de la téléphonique fixe, demeurera à 9 chiffres jusqu'au mois de juillet 2009, date de son basculement à 10 chiffres. Par ailleurs, le président de l'ARPT, M. Mohamed Belfodil, a présenté les projets de son institution pour développer le marché des télécommunications et augmenter le bénéfice du consommateur. Selon lui, "l'ouverture du dégroupage à la concurrence peut résoudre le problème de l'accès à tous les opérateurs du marché de la téléphonie fixe et des services à haut débit". L'ARPT travaille actuellement sur la possibilité d'appliquer le dégroupement ainsi que l'application du roaming national. Cependant, le roaming national qui est un service qui permet aux abonnées de se localiser d'un opérateur mobile à un autre, peut régler le problème des zones mal couvertes par tel ou tel opérateur. Toujours en matière de qualité de service, M. Mohamed Belfodil a précisé que les opérateurs sont soumis, de par leur cahier des charges, à un certains nombre d'obligations, dont celle de couvrir les agglomérations d'une population supérieure à 2 000 habitants. C'est ainsi que les agglomérations dont la population est inférieure à 2 000 habitants seront prises en charge par le dispositif du service universel. "Ce service est d'une importance capitale dans le sens où il permettra aux habitants des zones rurales et autres groupes défavorisés d'accéder aux services des télécommunications", a noté le président de l'ARPT. Il faut rappeler que l'ARPT a lancé un avis d'appel à candidature, le 16 janvier dernier, en direction des opérateurs détenteurs de licence, afin de sélectionner deux opérateurs. L'ouverture des plis pour choisir les opérateurs qui se chargeront de la mise en place du service universel est programmée pour le mois de mars prochain.