“Ce ne sera pas rentable en Algérie car il n'existe pas de tissu industriel à même d'être au diapason du développement technologique de notre constructeur.” Cette phrase, on ne peut plus claire, résume l'avis du DG de Peugeot Algérie quant à l'émergence d'une industrie automobile dans notre pays. Il dira qu'environ 30% des véhicules sont fabriqués par le groupe PSA et 70% par ses fournisseurs. Pour que ces derniers acceptent d'investir en Algérie, a-t-il souligné, il doit y exister de vrais investisseurs dans ce secteur. En un mot, a-t-il encore résumé, le véhicule fabriqué ici coûtera plus cher que celui importé. Au cours d'une conférence de presse qu'il a animée hier, M. Morel a annoncé que son entreprise a enregistré environ 735 commandes durant le salon et à travers son réseau. Tous les produits exposés sont vendus, excepté la nouvelle 307 CC. Celle-ci est, faut-il le rappeler, exposée en avant-première avant le salon de Genève. Elle sera commercialisée dès le mois d'octobre prochain en France et arrivera en Algérie vers la fin de l'année. Même si son prix n'a pas été divulgué par le DG, les observateurs l'affichent aux environs de 2 millions de DA. Une chose est certaine, son véritable prix n'est pas encore fixé pour notre pays. Sur la fiabilité des produits Peugeot, M. Morel précisera que la plupart sont montés ou assemblés dans les pays de l'UE. Avec un volume de ventes de 50% du marché, dira le conférencier, Peugeot se prétend leader au Maghreb. Le remplaçant de feu Mohamed Sedoud compte continuer sur la lancée qu'a prise l'entreprise en projetant un volume de ventes entre 17 000 et 18 000 véhicules en 2003. “Nous pensons être leader pour la quatrième année consécutive. Nous avons proposé le même challenge pour la JS Kabylie qui se lancera dans la Coupe d'Afrique afin que nous nous retrouvions tous sur le même podium”, conclura Pascal Morel. B. K.