Dans le but de redynamiser l'activité commerciale, la wilaya de Djelfa vient de bénéficier d'un large plan de relance du secteur. Le premier responsable de ce secteur, M. Boushaba a rendu public un programme qui, s'il venait à être réalisé, “boostera” à coup sûr l'activité économique de la région qui est considérée, à juste titre, comme l'une des wilayas les plus démunies du pays. Ainsi, et à titre indicatif, la wilaya de Djelfa verra prochainement la réalisation de 13 marchés couverts répartis à travers 9 communes. Ces marchés dont le chef-lieu de wilaya se taille la part du lion, avec 4 réalisations, talonné de près par la commune de Aïn Oussera avec 2 marchés, occuperont une surface globale de 26 100 m2 où seront construits 1 040 locaux et coûteront la bagatelle de 610 millions DA. Les infrastructures déjà existantes bénéficieront de grands travaux de réaménagement qui nécessiteront, selon notre source, une somme de 9 milliards de dinars dont 3 couvriront la réfection des 3 marchés du chef-lieu de commune de Djelfa. Mais ce qui constitue la principale attraction de ce programme de relance demeure incontestablement le projet de création de 2 marchés de gros, chose qui a longtemps fait défaut au secteur de la wilaya. Ainsi, ces 2 marchés implantés à Djelfa et à Aïn Oussera s'étendront sur 18 000 m2 et coûteront pas moins de 550 millions de DA. Ces infrastructures équipées de chambres froides permettront de revitaliser l'activité commerciale dans la région, créeront des centaines d'emplois et contribueront à absorber le chômage. Ces nouvelles dispositions, en plus de servir les intérêts des agriculteurs, sonneront la fin du diktat longtemps imposé aux producteurs et aux consommateurs par les pseudo intermédiaires qui gangrènent le marché et le détournent de sa vocation originelle. Ce programme intervient, rappelons-le, au moment où les fellahs de la région réunis dans leur majorité autour de l'association El Hidhab El Khadra, qui compte une centaine de membres et à laquelle adhèrent 500 exploitants agricoles, montent au créneau pour dénoncer les entraves bureaucratiques qui gèlent l'activité agricole, et les lenteurs du système bancaire qui vont à contresens de la volonté des agriculteurs, eux qui réclamaient la création d'un système de crédits de campagne. Le directeur du commerce approché par nos soins a déclaré que le marché central de gros du pays sera implanté à Aïn Oussera, sachant qu'à quelques encablures de là sont situées les exploitations agricoles du Sersou qui comptent à elles seules 500 agriculteurs. Une enveloppe financière de 54 millions de dinars a été dégagée à cet effet. Ce marché pourra servir, selon l'intervenant, à l'établissement d'une Bourse de valeurs qui aura pour principal rôle la cotation des produits. S. OUAHMED