Dans le cadre de la mise en œuvre des différents plans nationaux de développement, la wilaya de Djelfa a procédé à la réalisation d'un tissu industriel qui se traduit par deux zones industrielles. Djelfa et Aïn Oussera) et neuf zones d'activités. La superficie totale de ces espaces est de 352 ha pour les deux zones industrielles, dont 168 ha non attribués, et de 343 ha pour les zones d'activités, dont 153 ha non cédés. Le taux d'occupation global est évalué à 50%. La zone industrielle de la commune de Djelfa, comporte toutes les commodités : eau, AEP, éclairage public, gaz naturel, téléphone, électricité, réseau routier et DEP, un système de drainage des eaux pluviales ainsi que des infrastructures de base et sociales. Elle dispose en outre d'un service de sécurité interne. En 1997 et suite aux opérations de dissolution puis de fermeture de la quasi-totalité des entreprises publiques, l'activité au niveau de la zone industrielle a été paralysée. La cession de certaines unités au profit des travailleurs n'a pas donné les résultats escomptés. Les entreprises publiques transformées en SPA ont considérablement réduit leurs effectifs et se sont heurtées aux difficultés d'adaptation aux règles de la concurrence. La relance de l'activité économique reste tributaire d'un certain nombre de mesures qui susciteraient l'intérêt des investisseurs pour la wilaya et qui sont loin d'être nombreux pour le moment, malgré les prix compétitifs et l'encouragement du Comité d'assistance pour la localisation et la promotion de l'investissement (Calpi) chargé de répondre aux sollicitations exprimées par les investisseurs ou par le guichet unique (APSI puis ANDI). Selon les responsables locaux, tous les efforts seront déployés en matière de facilitation dans la délivrance de documents, tels que le permis de construire, les autorisations administratives, ... Cependant, nos interlocuteurs considèrent qu'il est opportun d'adopter une nouvelle démarche en accordant un régime spécifique à la région en vue de promouvoir l'investissement dans les Hauts-Plateaux . L'application du régime dérogatoire prévu par le code des investissements, la prise en charge du taux d'intérêt des crédits à l'investissement par les différents fonds d'aide prévus, l'instauration d'une politique axée sur une différentiation positive des taxations, l'encouragement du réinvestissement des plus-values dégagées par l'activité de base (le pastoralisme) dans les secteurs industriels et commerciaux, la délocalisation des activités industrielles des régions du Nord vers les régions des Hauts-Plateau etc. sont autant de mesures incitatives et de conditions pour la relance de l'investissement dans la wilaya encore dépourvue de réseaux ferroviaire et aérien, malgré sa situation géographique stratégique et qui enregistre un taux de chômage évalué à plus de 40%.