L'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi) a traité, indique son directeur général, M. Abdelmadjid Baghdadli, près de 10 milliards de dollars de projets d'investissements étrangers hors hydrocarbures depuis le début 2000 jusqu'à fin septembre 2006. Le directeur général de l'Andi a souligné qu'“une part importante de ces projets revient à des investisseurs arabes avec plus de 65% de ce montant”. Ce qui représente plus de 6 milliards de dollars. Ces projets concernent notamment les secteurs de la téléphonie mobile, l'immobilier, la production du ciment, les banques, les assurances, la production pharmaceutique et le tourisme, dira M. Baghdadli. Ces investisseurs émanent, ajoute M. Baghdadli, de plusieurs pays dont l'Egypte, le Koweït, l'Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis et la Libye. Interrogé, hier, en marge du 10e congrès de l'Union des hommes d'affaires arabes, M. Baghdadli a déclaré : “Il y a plusieurs projets d'investissements arabes prévus pour l'année 2007 pour un montant de près de 5 milliards de dollars”, en précisant que “ces projets sont actuellement en phase d'étude et ne sont pas encore finalisés”. Ces projets couvrent plusieurs secteurs d'activité dont l'immobilier, le tourisme et les nouvelles technologies de l'information. Le patron de l'Andi a estimé, par ailleurs, que “l'Algérie est en mesure d'attirer le triple ou le quadruple de la moyenne actuelle qui est de 2 milliards de dollars par an”. Le groupe émirati Immar, spécialisé dans l'immobilier et les grands travaux, est intéressé, selon M. Kerkouche, directeur de ce projet au ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, par le projet du cyberparc technologique de Sidi-Abdallah, notamment la construction de certains grands buildings. Pour cause, les responsables du groupe Immar ont effectué, déjà, plusieurs visites au niveau du site où sera implanté le cyberparc de Sidi-Abdallah en exprimant leur intention de participer à la réalisation de ce projet. Idem pour le groupe koweïtien Kipco dirigé par M. Faïçal Hammad Al-Ayyar qui s'intéresse, aussi, au projet du cyberparc technologique de Sidi-Abdallah. Les investissements arabes directs à l'étranger sont passés, selon les statistiques diffusées par le Forum des chefs d'entreprise, de 8,26 milliards de dollars en 1990 à 32,5 milliards de dollars en 2005. L'Algérie occupe, aujourd'hui, la 9e position avec 652 millions de dollars, soit quatre fois la valeur du stock des investissements étrangers algériens en 1990, précise le document du FCE. La part de l'Algérie dans les investissements arabes directs à l'étranger a reculé, constatent les experts du FCE, à 2% en 2005 contre 2,2% en 1990. La valeur des investissements étrangers a atteint 24,25 milliards de dollars en 2005 dont 75% sont détenus par quatre premiers pays arabes. Il s'agit principalement des Emirats arabes unis (10,08 milliards de dollars), du Koweït (5,40 milliards de dollars), de Bahreïn (5,05 milliards de dollars) et de l'Arabie Saoudite (3,71 milliards de dollars). Suivent le Liban (2,74 milliards de dollars), la Libye (1,91 milliard de dollars), l'Egypte (967 milliards de dollars), le Maroc (849 millions de dollars) et l'Algérie (652 millions de dollars). Ils ont dit Medelci : “Vers l'extinction de la dette algérienne en 2007” L'Algérie remboursera la totalité de sa dette extérieure au courant du 1er semestre 2007. C'est ce qu'a annoncé M. Mourad Medelci, ministre des Finances, lors du 10e congrès des hommes d'affaires arabes organisé les 18 et 19 novembre à l'hôtel Hilton d'Alger. Le montant de la dette extérieure est passé, dira M. Medelci, de 23,2 milliards de dollars en 2003 à moins de 5 milliards de dollars à fin décembre 2006, après le remboursement par anticipation de la dette rééchelonnée auprès du Club de Paris et du Club de Londres. Le ministre a rappelé, par ailleurs, le programme de soutien à la croissance économique engagé par le gouvernement durant la période 2005-2009 et l'aisance financière actuelle caractérisée essentiellement par un excédent de 16,8 milliards de dollars de la balance commerciale et des réserves de change qui dépassent les 70 milliards de dollars. Khelil : “13 milliards de dollars injectés dans les hydrocarbures” Le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, a évoqué dans son exposé les opportunités d'investissement existant dans les secteurs des mines, l'électricité, le gaz naturel et le pétrole. Il a précisé que “le volume des investissements étrangers dans les hydrocarbures s'élève à 13 milliards de dollars durant la période 1999-2005”, en soulignant que “la compagnie nationale Sonatrach travaille, actuellement, avec 50 sociétés étrangères”. Faïçal Medjahed