Le déficit chronique qu'accusait la wilaya de Mostaganem en matière de transport scolaire, a été réduit presque de moitié. Financée sur le Fonds commun des collectivités locales (FCCL), la nouvelle dotation, forte de 26 véhicules de grande capacité, dont vient de bénéficier la wilaya, parvient à point nommé, car elle mettra fin à une longue misère, surtout pendant la saison hivernale. Après avoir parcouru des kilomètres, les élèves arrivent dans des classes qui ne sont même pas dotées de chauffage. Au fur et à mesure des livraisons, 26 communes ont bénéficié de cette nouvelle flotte d'autocars. Il faut savoir, à ce propos, que la dernière dotation, peu consistante, remonte à l'année 2005. Il s'agit d'un don de sept microbus, octroyés par le département ministériel de Djamel Ould Abbas, qui furent, malheureusement pour la plupart, détournés de leur vocation initiale pour être utilisés comme véhicules de service. Un don qui vint soulager, un tant soit peu, la flotte constituée alors de 74 bus. Depuis, cette flotte comptait 81 bus et microbus, dont au moins une bonne douzaine est immobilisée pour panne de “longue durée”. Le déficit se chiffrait, ainsi, à quelque 53 véhicules, dont souffrent les 32 communes que compte la wilaya. Dans la région du plateau de Mostaganem, parents et enfants scolarisés peuvent s'estimer heureux. Outre la distance réduite pour rejoindre son établissement scolaire — 4 km au maximum —, on y enregistre généralement un dense trafic routier et de moyens multiples de locomotion, payants ou à titre gracieux. Ce n'est point le cas pour les douars des monts du Dahra qui souffrent de l'isolement. Sollicitant un parc de 4 bus, la commune d'Ouled Maâllah, qui figure parmi les plus pauvres, exprime un fort besoin en la matière. En alternative à l'épineux problème du transport, 83 élèves originaires de cette commune seront pris en charge, en qualité d'internes, dans les lycées de Sidi Ali, leur chef-lieu de daïra. Les élèves des douars de cette commune parcouraient des trajets de 7 km, voire davantage, pour rallier leurs écoles, collège ou lycée. C'est dire qu'en cette région du Dahra, avant d'être bon élève, il faut y être excellent randonneur ou marathonien ! M. O. T.