Huit bus d'une capacité unitaire de 24 places ont été remis, mardi dernier, à autant de communes fortement nécessiteuses en matière de transport scolaire. La cérémonie de remise des véhicules, provenant d'un don du département ministériel de Djamel Ould Abbès, s'est déroulée au cabinet de Mme le wali, en inauguration des festivités de la commémoration des massacres du 8 mai 1945. Ce sont les communes dépourvues d'établissement de l'enseignement secondaire, et qui éprouvent pas conséquent d'énormes difficultés dans le transport quotidien des lycéens vers leurs établissements scolaires, qui en ont été les bénéficiaires. Il s'agit des communes de Kheïr-Eddine, d'Aïn Boudinar, d'El Hassiène et de Safsaf, pour ce qui est de la région du plateau de Mostaganem, Tazgaït, Ouled Maâllah, Nekmaria et Ouled Boughalem de la région du Dahra. Au début de l'année scolaire courante, la wilaya de Mostaganem accusait déjà un énorme déficit en matière de transport scolaire. Un déficit chronique qu'elle était pratiquement incapable de résorber dans l'immédiat. En effet, hormis le don de sept microbus en 2005 par le même département ministériel de Djamel Ould Abbès, qui seront pour la plupart détournés de leur vocation initiale pour être utilisés comme véhicules de service, aucune dotation nouvelle n'est venue soulager la flotte constituée alors de 74 bus. Aujourd'hui, celle-ci compte quelque 81 bus dont au moins une bonne quinzaine demeure immobilisée, en panne “longue durée”. Le déficit se chiffrait à 53 véhicules. Un manque dont souffre la totalité des 32 communes que compte la wilaya. Dans la région du plateau de Mostaganem, parents et enfants scolarisés peuvent s'estimer heureux ; outre la distance réduite qu'on doit parcourir pour rejoindre son établissement scolaire — 4 kilomètres au maximum —, on y jouit généralement d'un dense trafic routier et de moyens multiples de locomotion, payants ou à titre gracieux. Ce n'est point le cas pour les douars des monts du Dahra qui souffrent de l'isolement. Sollicitant un parc de 4 bus, la commune d'Ouled Maâllah, qui figure parmi les plus pauvres circonscriptions administratives, exprime un fort besoin en la matière. À l'instar de leurs camarades scolarisés à travers les communes voisines de Tazgaït et de Sidi Lakhdar, les élèves des douars de cette commune parcourent des trajets de 7 km pour rallier leurs écoles, sans parler d'Ouled Boughalem, de Nekmaria, d'Achaâcha, Khadra ou Sidi Ali, communes plus éloignées encore du chef-lieu de la wilaya. C'est dire qu'en cette région du Dahra, avant de prétendre aux études, l'élève se doit d'être un excellent marathonien ! Encore faut-il que l'instituteur et le directeur d'école ne soient pas trop “regardants” sur l'assiduité et la ponctualité. M. O. T.