La gendarmerie a arrêté 45 personnes lors d'une descente dans 11 établissements hôteliers privés de Zéralda. La gendarmerie nationale a interpellé, jeudi dernier, 21 couples qui s'adonnaient à la prostitution dans quatre hôtels de Palm Beach, dans la commune de Staouéli, ainsi que 5 responsables de l'établissement. C'est ce qu'a révélé hier le commandant de la compagnie de Zéralda, lors d'une conférence de presse qu'il a animée au siège de la Gendarmerie nationale de cette circonscription. Selon lui, l'intervention du corps des gendarmes entre dans le cadre d'un contrôle général effectué de 16h à 20h dans 11 hôtels privés de Palm Beach, dont 4 établissements ont cumulé des infractions. Il a aussi expliqué que 2 des hôtels, disposant d'un registre du commerce, n'avaient même pas d'“autorisation d'exploitation”. “Les 45 personnes sont présentées devant le procureur de Zéralda et nous allons soumettre d'ici demain (aujourd'hui, ndlr) au wali d'Alger un rapport de proposition de fermeture des 4 hôtels”, a indiqué le capitaine Farès. Lors du débat, on apprendra que les 42 personnes impliquées dans la prostitution sont âgées entre 21 et 40 ans, et sont célibataires, “sauf si elles ont fait une fausse déclaration”. Parmi les 21 jeunes filles, 7 sont des étudiantes et le reste des jeunes filles sans emploi. L'affaire de jeudi passé semble aller dans le même sens que l'opération menée en janvier dernier par la gendarmerie de Zéralda. Une opération qui a permis de découvrir un réseau de prostitution, où 14 couples étaient impliqués. Cela se passait dans un hôtel privé de Palm Beach, aujourd'hui fermé, et dont le gérant et le propriétaire ont été écroués. “Nous avons observé la complicité des gérants et beaucoup de responsables d'hôtel ne respectent pas l'éthique ; ils sont intéressés par le seul gain facile”, a encore précisé le commandant de la compagnie. Faut-il croire que la Gendarmerie nationale s'est convertie dans le travail de moralisation de la société ? Apparemment non, puisque la mission première de ce corps est “la répression du crime”. Mais, la gendarmerie est néanmoins impliquée, à travers sa cellule de protection contre la délinquance juvénile, et dans le cadre du contrôle général, dans l'inspection des établissements hôteliers. Présent à la rencontre d'hier, le commandant de la compagnie de Rouiba a annoncé de son côté l'arrestation, pendant le week-end, de trois délinquants, M. L., M. M. et M. A. âgés respectivement de 22 ans, 24 ans et 26 ans, à Rouiba et Aïn Kahla. Les griefs retenus contre eux sont les vols, les agressions à l'arme blanche et les menaces à l'arme à feu, les coups et blessures volontaires. D'après le capitaine Zarag, M. L. et M. A. ont été présentés au parquet de Rouiba, alors que M. M. ne le sera que mardi prochain, “pour permettre aux personnes lésées de se présenter à la gendarmerie”. L'intervenant a laissé entendre que M. M., “recherché depuis une année”, est celui qui pose le plus de problème, ayant fait l'objet de 19 plaintes enregistrées. Le délinquant est également, selon le responsable, un récidiviste puisqu'il a déjà fait de la prison (9 mois, puis 15 mois à la prison d'El-Harrach). “Il est toujours sous l'effet de psychotropes”, a noté le capitaine, non sans affirmer que M. M. est “un cas social” qui, outre tout le corps recouvert de tatouages, a procédé à l'automutilation. H. Ameyar