C'était prévisible, le Doyen, en dépit des nombreux changements apportés en son sein, reste miné par une guerre intestine qui a influé négativement sur le rendement des joueurs. Eliminé, après avoir été tenu en échec (2-2) en match retour des 8es de finale, par une équipe saoudienne d'En Nasr loin d'être un foudre de guerre, le MCA sort de cette épreuve arabe la tête baissée. Et avec beaucoup de regrets, car le Doyen avait de grandes chances de poursuivre l'aventure, n'était le climat malsain qui entoure l'équipe. Battus à l'aller 2-1, les Mouloudéens, qui évoluaient devant un nombreux public de plus de 60 000 spectateurs, avaient besoin de gagner au moins par 1-0, et surtout de beaucoup de sérénité pour passer ce cap. L'équipe n'a pas eu, cependant, une meilleure approche pour un aussi important rendez-vous. Elle a payé cash les erreurs de ses dirigeants, entre autres le fait de n'avoir pas nommé d'entraîneur chevronné suite au limogeage du Français Bracci, capable de bien gérer cette seconde manche. La volonté du jeune technicien Menguellati n'a pas suffi aux Vert et Rouge pour prendre le dessus sur le plan tactique qui leur a fait défaut. Sur ce point, Menguellati est franchement coupable de certaines erreurs tactiques, à commencer par le recours à une défense à trois pour contrer une ligne offensive saoudienne très alerte et entreprenante, et la titularisation d'un joueur comme Tahraoui, pas du tout prêt pour un rendez-vous aussi relevé. Auteur pourtant d'un bon début de match, le MCA a été cueilli à froid par un but assassin de Saâd El-Hariti, inscrit dès la 7' sur un tir des 20 m qui trompa le gardien Abdouni, suite à une bourde de Zmit. Ce but est venu assommer les camarades de Badji, au moment où ils se sont créé de bonnes occasions qui auraient pu faire mouche. Les Mouloudéens n'ont repris leurs esprits que quelques minutes plus tard, à travers les multiples assauts du duo Younès-Bouguèche, bien alimenté en balles par un Badji toujours égal à lui-même. Leurs efforts ont été couronnés par un but égalisateur, inscrit par le capitaine Bouacida suite à un corner bien botté par Badji (27'). Poussés par leurs supporters, les joueurs du MCA accenturent leur domination et bénéficient d'un penalty suite à une faute sur Younès. Tahraoui manqua cependant son exécution. En seconde période, les Algérois ont continué de pousser en attaque et parvinrent à ajouter le second but, à la 59', par l'intermédiaire de Younès. Au moment où il fallait continuer sur le même rythme, le coach Menguellati décida de faire sortir Badji et le remplacer par Illoul, à la 64'. Un changement qui brisa l'élan des Mouloudéens, dont le jeu devient désorganisé. Ce dont profite les joueurs d'En Nasr qui ont su monopoliser le ballon et procéder par des contres dangereux, qui ont débouché à l'égalisation, à la 69', signée par le rentrant Mebarek. Les dernières vingt minutes n'apportent rien de nouveau aux Mouloudéens qui ont beaucoup peiné physiquement pour finir le match. Le MCA rate encore une fois une qualification qui était, pourtant, largement à sa portée. La raison principale, il faut la chercher, faut-il le répéter, dans les remous qu'a connus le club avant le match, à savoir l'éviction, sans alternative, du coach Bracci. Cela relève de la responsabilité du directoire. Cette direction transitoire débute donc par un échec, la mettant déjà dans une mauvaise posture vis-à-vis des supporters. M. B.