C'est à Alger que l'équipe algérienne avait laissé passer sa chance. L'USMAlger devra laisser à plus tard ses rêves de grandeur africaine. Une fois de plus, pourrait-on dire. Nul n'oubliera, à ce sujet, que l'équipe algérienne avait échoué l'an dernier en demi-finale de la coupe des coupes pour s'être montrée incapable de mater chez elle le WACasablanca au retour(2-2), après avoir donné d'énormes espoirs en obtenant la match nul blanc(0-0) à l'aller, au Maroc. Un an plus tard, presque jour pour jour, les Rouge et Noir échouent aux portes d'une autre finale africaine mais avec plus de dépit s'agissant de la plus prestigieuse d'entre toutes. En plein mois de Ramadan, le coup est très difficile à digérer. Eliminée, l'USMA va devoir retomber dans les rets de notre médiocre championnat national en songeant à la prochaine champion's league pour laquelle elle est qualifiée et qu'il lui faudra aborder avec un état d'esprit conquérant mais sur toute sa longueur, la moindre défaillance pouvant être payée par une sévère désillusion. La demi-finale aller contre le FC Enyimba est là pour le lui rappeler car il ne fait aucun doute que c'est au stade du 5 juillet que l'équipe algéroise a laissé passer sa chance de se qualifier pour la finale de cette compétition. Dans un championnat, on a coutume d'affirmer qu'un titre se gagne à l'extérieur en ce sens que c'est en ramenant de bons résultats hors de ses bases qu'on consolide sa position en tête du classement. Mais cela suppose que l'on n'a pas droit à l'erreur chez soi. C'est la même règle qui s'applique dans une compétition en matches aller et retour. En concédant le match nul chez elle une semaine plus tôt, l'USMA s'était mise dans la peau d'un éliminé en puissance. L'échec était d'autant plus regrettable que l'adversaire, et nous l'avions noté dans ces mêmes colonnes, n'avait rien d'un foudre de guerre. Le FC Enyimba avait pour lui une remarquable organisation sur le terrain, mais en dehors de cela il n'avait rien montré d'extraordinaire et nous affirmions que l'USMA du début de saison aurait réglé le sort de cette demi-finale dès la manche aller. A partir de là il ne sert à rien de se lamenter et de maudire le sort qui a voulu qu'il y ait 3 minutes de trop lors du match retour, les 3 minutes qui ont permis aux nigérians d'inscrire le but de la victoire et de la qualification. Il ne sert à rien, également, d'en vouloir à un quelconque autre paramètre qui aurait influé sur le cours des évènements. Il faut, par contre, faire son mea culpa et établir toutes les causes qui ont fait que l'équipe est passée à côté de son sujet à Alger. Il reste, bien entendu, l'immense regret d'avoir échoué après avoir frôlé l'exploit au Nigeria. Le but inscrit très tôt par Dziri a effacé celui des nigérians de l'aller mais il y avait encore 85 minutes à disputer, ce qui situe le handicap de toute formation appelée à jouer le match retour chez l'adversaire. L'USMA a, malgré tout, tenu mais le temps additionnel lui a été fatal. Elle aurait, largement, évité de tels déboires et un tel stress si elle avait su jouer convenablement sa partition une semaine plus tôt à Alger. Ceci dit, on ne manquera pas de stigmatiser le fait qu'un club qui dispute une demi-finale de champion's league se fasse remarquer par la très mauvaise ambiance qui règne au sein de son groupe. Le pire est que cela émane non pas des joueurs mais de ceux qui sont censés donner l'exemple à savoir les deux entraîneurs, Abdelouahab et Brouet, qui n'ont pas cessé de se critiquer par presse interposée. C'est là, à coup sûr, un échec du président Saïd Allik car il lui appartenait, au départ, lorsque Brouet a été recruté, de fixer les attributions de chacun d'eux. On aurait évité, de la sorte, bien des paroles en l'air. En dehors de cela il restera à Allik la satisfaction de savoir que les caisses de l'USMA vont être sérieusement renflouées. La participation à une demi-finale de champion's league vaut, en effet, au club l'assurance d'encaisser de la part de la CAF un chèque de plus de 400.000 dollars, soit plus de 40 millions de dinars(4 milliards de centimes).