La trêve en vigueur depuis dimanche à Gaza ravive l'espoir d'un retour au processus de paix israélo-palestinien, a estimé, lundi, le chef de la diplomatie finlandaise, Erkki Tuomioja, dont le pays assure la présidence de l'Union européenne (UE), à l'issue d'une réunion avec les partenaires du Sud de l'union. Les ministres des 25 pays de l'UE se sont réunis, lundi et mardi, dans une ville du sud de la Finlande pour un sommet de l'Euromed avec leurs homologues des pays du pourtour méditerranéen : Algérie, Egypte, Israël, Jordanie, Liban, Maroc, Syrie, Tunisie, Territoires palestiniens et Turquie. Ils devaient ensemble se pencher sur la situation au Proche-Orient et plus spécifiquement la trêve signée entre l'Autorité palestinienne et Israël sur Gaza, d'où l'armée israélienne s'est retirée. Les Européens estiment derrière la France que les conditions sont aujourd'hui réunies pour une véritable relance du processus de paix au Proche-Orient. Au sein de l'Euromed, on se dit prêt à s'engager sur les plans politique, économique et humanitaire avec les autorités palestiniennes si un nouveau gouvernement d'union nationale est formé, tandis que son haut représentant de l'UE pour la politique étrangère, Javier Solana, a, de son côté, appelé le quartette sur le Proche-Orient (Etats-Unis, Union européenne, Russie et ONU) à mettre en place un mécanisme de surveillance du cessez-le-feu, précisant que cela ne nécessitait pas forcément l'envoi d'hommes sur le terrain. Il est clair que sans avancée politique dans la voie de l'instauration de l'Etat de Palestine, la trêve demeurera une illusion. D. B. /agences