En dressant le bilan de la Semaine de l'énergie, le P-DG de Sonatrach est revenu sur le nombre de 2 000 agents ayant quitté le groupe Sonatrach. Mohamed Meziane a précisé que ce chiffre englobait tous les départs, depuis ces dernières années (retraite, démissions et autres). “Une partie seulement concerne des compétences dans des postes-clés tels que le forage, dont le nombre avoisine les 80 personnes”, a-t-il poursuivi, tout en relevant que “Sonatrach n'est pas restée les bras croisés”, mais a élaboré un plan de recrutement et de formation d'ingénieurs pour multiplier “notre potentiel de formation de base et d'experts et pour assurer aussi la relève”. Outre la formation, d'autres mesures sont mises en place pour motiver le personnel, notamment à travers le soutien social et familial (prise en charge médicale, avantages sociaux), ainsi que l'ambiance de travail et l'esprit d'équipe. “C'est vrai que les sociétés étrangères offrent des salaires intéressants, mais par contre, elles n'offrent pas ces conditions à ses travailleurs”, a expliqué M. Meziane, ajoutant que le problème de rémunérations n'a pas été occulté par l'entreprise. Un nouveau système de rémunération va être mis en œuvre à partir de l'année 2007 et qui sera basé “sur la compétence et la création de richesses”. “Les travailleurs seront rémunérés en fonction de leur apport et de leur expertise”, a précisé le P-DG de Sonatrach qui a insisté, par ailleurs, sur la nécessité de réfléchir au problème de sureffectif. “Il y a une pléthore de personnes qui ne travaillent pas. Nous sommes sur un marché ouvert où la compétition ne pardonne pas. Il faut qu'on arrive à régler ce problème”, a-t-il précisé, en préconisant des solutions comme l'affectation dans les nouvelles activités créées, l'optimisation ou l'essaimage. “Il ne s'agit pas de licencier des gens, mais il faut gérer cette problématique pour assurer la pérennité de Sonatrach”. Par ailleurs, le P-DG du groupe Sonatrach a qualifié la troisième Semaine de l'énergie en Algérie de “réussie”. “C'est une semaine réussie et très intéressante par l'importance de la participation aux trois évènements de cette manifestation, la richesse et la diversité des débats et l'échange des expériences entre les sociétés algériennes et étrangères”, a-t-il affirmé. La participation de 171 sociétés venant de 26 pays, dont l'Allemagne, l'Espagne, la Russie, l'Arabie Saoudite, les Etats-Unis, la France, l'Italie, le Japon et l'Inde, à l'exposition sur les opportunités d'investissement (Aloge3), “montre l'importance des compagnies étrangères et leur intérêt” à cette manifestation et aux opportunités offertes en matière d'investissement et de partenariat dans ce secteur, a-t-il soutenu. Les expériences des compagnies mondiales pétrochimiques telles que la saoudienne Sabic, l'américano-sud-africaine Chevron-Sason ou l'International Finance Corporation de la Banque mondiale ont été “enrichissantes”. Y. S.