Un nouveau système de rémunération va être mis en œuvre à partir de l'année 2007 et qui sera basé « sur la compétence et la création de richesses », a déclaré hier le PDG de Sonatrach, Mohamed Meziane, dans un entretien à l'APS. « Les travailleurs seront rémunérés en fonction de leur apport et de leur expertise », a précisé le PDG, qui a insisté, par ailleurs, sur la nécessité de réfléchir au problème du sureffectif. « Il y a une pléthore de personnes qui ne travaillent pas. Nous sommes sur un marché ouvert où la compétition ne pardonne pas. Il faut qu'on arrive à régler ce problème », a-t-il précisé, en préconisant des solutions comme l'affectation dans les nouvelles activités créées, l'optimisation ou l'essaimage. « Il ne s'agit pas de licencier des gens, a-t-il enchaîné, mais il faut gérer cette problématique pour assurer la pérennité de Sonatrach ». Le PDG de la compagnie nationale des hydrocarbures a évoqué ainsi la question fort d'actualité au niveau de la compagnie, à savoir la ressource humaine. Sonatrach enregistre en effet ces dernières années un flux important de départs de ses cadres et travailleurs qualifiés. Revenant sur le nombre de 2000 agents, ayant quitté le groupe Sonatrach, M. Meziane a précisé que ce chiffre englobait tous les départs, depuis ces dernières années (retraite, démissions et autres). « Une partie seulement concerne des compétences dans des postes-clés, tels que le forage, dont le nombre avoisine les 80 personnes », a-t-il poursuivi, tout en relevant que « Sonatrach n'est pas restée les bras croisés », mais a élaboré un plan de recrutement et de formation d'ingénieurs pour multiplier « notre potentiel de formation de base et d'experts et pour assurer aussi la relève ». Outre la formation, d'autres mesures sont mises en place pour motiver le personnel, notamment à travers le soutien social et familial (prise en charge médicale, avantages sociaux) ainsi que l'ambiance du travail et l'esprit d'équipe. « C'est vrai que les sociétés étrangères offrent des salaires intéressants, mais par contre n'offrent pas ces conditions à ses travailleurs », a considéré M. Meziane, ajoutant que le problème des rémunérations n'a pas été occulté par l'entreprise.