Les années passent et la situation des enseignants de la wilaya de Tissemsilt ne fait que s'empirer. En effet, à travers les bourgades de Sfiette, Sidi Bouziane, Chmora El Mhalis, Derga, Sidi Mosbah, El Abazie, El Khaloua et autres, l'enseignant fait face, chaque jour que Dieu fait, non seulement aux aléas climatiques, mais aussi aux mesures punitives dues aux retards ou aux absences fréquentes à cause du manque des moyens de transport. Les moins despotiques de ces punitions sont évidemment les retenues sur salaires qui vont parfois jusqu'à 8 000 DA, si l'on compte la notation du rendement individuel. Le sempiternel problème qui n'a pas cessé de grever le reste du budget familial de ce col blanc est la lourde facture du transport. Ici, l'enseignant est contraint de se lever à 4 heures pour revenir chez lui à 19 heures. Pour ce faire, il est appelé à louer un transporteur clandestin, à raison de 9 000 DA/mois. Tel est le cas des enseignants de Darga et de Mguisba, du côté de Layoun. Le reste des contraintes subies par ce malheureux employé sont le désarroi et le désagrément de certains centres payeurs, tels que celui de Bordj l'Emir-Abdelkader et de Theniet El-Had, devant lesquels on observe des files qui commencent à se former dès le premier chant de coq. Celles-ci se caractérisent souvent par des bousculades et des bagarres. EL HADJ BOUDIAF