Plus de 1000 collégiens et lycéens de la commune d'El Ateuf, wilaya de Ghardaïa, n'ont pas rejoint, à ce jour, les bancs d'école. Ils ont décidé de boycotter cette rentrée scolaire, car les conditions indispensables pour une bonne scolarité sont quasiment inexistantes dans leur établissement. Les plaignants, notamment les parents d'élèves, pointent d'un doigt accusateur le wali de Ghardaïa qui a opté pour la fermeture du seul lycée qui existe dans cette localité. Face à cette situation, le wali, selon le témoignage des familles concernées, a pris alors la décision d'intégrer les élèves des cycles moyen et secondaire dans un seul établissement très exigu et ne répondant nullement aux normes. « Ils sont plus d'une cinquantaine dans une même classe. Ce n'est pas normal, mais le wali en a décidé ainsi. Nous dénonçons l'attitude du wali qui a complètement occulté le côté pédagogique lié aux prédispositions psychologiques des élèves ainsi que l'aspect ayant trait aux normes », ont dénoncé les parents des élèves touchés par ce problème. Dans leur récit des faits, les familles ont rejeté les arguments avancés par le wali. Ce dernier a, en effet, justifié sa décision de fermeture du lycée par le fait qu'il est situé aux abords d'un oued et que l'assiette en question est classée dans la zone rouge. Une zone où il est interdit d'ériger des constructions. Pourtant, explique-t-on, le wali avait autorisé des établissements d'autres quartiers, comme Banoura,Sidi Abaza, STP, se trouvant dans la même situation, à reprendre leurs activités. Or, de l'avis des parents, les experts et les ingénieurs qui ont inspecté les lieux ont indiqué que le lycée d'El Ateuf n'a pas vraiment été affecté par les inondations et que les risques qu'il présentait étaient moindres en comparaison avec les autres établissements auxquels le wali a autorisé la réouverture. Il est à rappeler qu'à la suite des inondations du mois d'octobre 2008, le wali de Ghardaïa avait promis à la société civile qu'en septembre 2009 il y aura la réception d'un nouveau lycée, mais jusqu'à présent rien n'a été fait. Ayant frappé en vain à toutes les portes, les citoyens ont décidé de s'adresser au président de la République en lui demandant d'intervenir pour sauver les 1000 collégiens et lycéens qui sont en grève depuis 15 jours afin qu'ils puissent reprendre le chemin de l'école.