Malheureux sort que celui du défunt K. Afif ! Le soir même où il devait fêter ses 19 ans, il est passé à trépas, victime de la bêtise humaine. Il était dit qu'il finisse, tragiquement, exsangue, en cette soirée du 11 janvier 2006, à quelques pas du café de son douar (Kheïr-Eddine), dans les faubourgs de la ville de Mostaganem. Les présumés coupables de ce meurtre abominable ont été jugés, samedi dernier, lors de la première audience du tribunal criminel. Reconnus coupables, les trois prévenus, détenus jusque-là, le tenancier du café et ses deux employés en l'occurrence, ont été condamnés à quinze et dix ans de réclusion criminelle. Un quatrième accusé, poursuivi pour non-assistance à personne en danger, a écopé d'une année de prison ferme, alors que deux autres frères, proches du tenancier, âgés de 68 et 75 ans, incriminés pour délit de menace envers les antagonistes, s'en sont sortis avec six mois de prison avec sursis. Le véritable mobile de ce crime, ayant failli dégénérer en vendetta aux conséquences irréparables, ne sera guère élucidé par les débats engagés lors du procès. Seul le rapport du médecin légiste décrit la bestialité qu'a subie la victime : effets vestimentaires déchirés, plaies superficielles et profondes, veines sectionnées avec instrument piquant et tranchant. Pis, en proie à la démente violence, elle sera également victime d'un excès de léthargie quant à son évacuation vers les urgences. Aussitôt la sinistre nouvelle de la fin tragique du jeune répandue, c'est pratiquement tout le douar qui s'embrase. Le café fut littéralement dévasté. M. O. T.