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“Le système fiscal algérien est l'un des plus compliqués au monde” M. Lars Thunell, vice-président exécutif de la Société financière internationale, filiale de la Banq
Le ministère des Participations a chargé cette institution d'aider l'Algérie à améliorer son climat d'investissement. Le système fiscal en Algérie est l'un des plus compliqués dans le monde. C'est ce qu'a affirmé hier M. Lars Thunell, vice-président exécutif de la Société financière internationale (SFI), filiale du groupe de la Banque mondiale chargée des opérations avec le secteur privé, lors d'une conférence de presse organisée à l'hôtel Sheraton d'Alger. Le vice-président exécutif de la SFI, qui a séjourné trois jours en Algérie et qui a rencontré le Chef du gouvernement, le ministre des Finances, celui des Participations et de la Promotion de l'investissement, le gouverneur de la Banque d'Algérie, des responsables de banques ainsi que des chefs d'entreprise publique et privée, précise que l'Algérie a mis en œuvre une série de mesures qui “vont dans la bonne direction”, dans le cadre de l'amélioration du climat des affaires. Cependant, estime M. Lars Thunell, “beaucoup reste à faire”. L'Algérie, rappelle-t-il, est classée à la 116e place dans le dernier rapport Doing Business. Notre pays est au 169e rang en matière de complication du régime fiscal, en termes du dénombre d'impôt qu'une entreprise de taille moyenne doit régler ou retenir chaque année, ainsi que les démarches administratives exigées pour le paiement des taxes. Ce qui fait du système fiscal algérien “le plus compliqué au monde”. M. Lars Thunell ne parle pas de la pression fiscale ou du poids de l'impôt, mais plutôt du nombre de taxes à payer et des procédures bureaucratiques pour s'acquitter des impôts, alourdissant, l'acte d'investir. C'est sur les aspects de simplification des procédures d'investissement que la SFI accompagne le gouvernement. C'est dans ce cadre qu'un accord d'assistance technique en vue de la simplification des procédures d'investissement a été conclu en octobre dernier entre la SFI et le ministère algérien des Participations et de la Promotion des investissements. Ainsi, la SFI s'emploiera à aider le gouvernement algérien au niveau régional puis national, à simplifier les procédures d'investissement et à réduire voire éliminer les obstacles de nature bureaucratique. L'objectif recherché est une refonte des procédures en vue de réduire les coûts et les délais que celles-ci impliquent, afin d'encourager l'investissement direct national et étranger. Ce projet, financé par le groupe Banque mondiale, se focalisera sur le site pilote de Blida, avec l'ambition à terme de généraliser les procédures aux autres wilayas d'Algérie. Le vice-président exécutif de la Société financière internationale a, par ailleurs, évoqué avec ses interlocuteurs algériens “les possibilités de coopération dans le secteur bancaire, les privatisations, l'encouragement de la création des PME, et l'agriculture”. Dans le secteur bancaire, dominé par les banques publiques, le problème est l'accès au crédit pour les petites et moyennes entreprises. “Nous travaillons sur la mise en place d'un climat de confiance entre les banques et les petites entreprises”, précise-t-il en regrettant, au passage l'absence de véritable marché hypothécaire. Concernant la privatisation, il estime que dans la plupart des cas, les entreprises algériennes éligibles à la privatisation ont besoin d'un partenaire stratégique à même de les restructurer. Pour autant précise-t-il, “il faut s'assurer de la transparence du processus”. Selon lui, “de grandes privatisations vont être opérées. Cela induira l'accélération de tout le processus”. Le vice-président exécutif de la Société financière internationale suggère, par ailleurs, le recours à la Bourse pour la privatisation partielle de certaines entreprises. Meziane Rabhi