La circonscription de Maâtkas ne cesse, décidément pas, de défrayer la chronique en Kabylie, voire même à l'échelle nationale, de par toute cette criminalité qui la frappe de plein fouet depuis 2001. En effet, alors qu'on se félicite tous de la libération du jeune commerçant kidnappé par le GSPC et dont la captivité aura duré 28 jours, voilà qu'un collégien de 15 ans fait l'objet d'une tentative d'enlèvement. Heureusement, celui-ci réussit à échapper miraculeusement à cet acte au village Tighilt-Mahmoud dans la commune de Souk El-Thenine. Il était à peu près 17h30, jeudi passé, ce 7 décembre 2006, lorsque un enfant, répondant aux initiales de B. N., et fils d'un ex-entrepreneur, est allé avec ses copains du village cueillir des glands dans un verger sis à quelques encablures du sinistre CW147. Là, un élément armé a surgi de l'ombre pour cibler et enlever ce chérubin devant l'affolement des autres enfants qui ont pris la fuite vers le village pour donner l'alerte. Usant de son intelligence et de sa ruse, le jeune B. N. réussit à déjouer, à peine une heure après son rapt, la vigilance de ses ravisseurs en fonçant, sur quelque six kilomètres du lieu de sa détention, à travers les champs d'Ighil-Oumencher (à mi-chemin entre les communes de Souk El-Thenine et Mechtras). Le jeune adolescent est revenu ainsi seul en empruntant des sentiers abrupts et dans les ténèbres avant qu'il ne soit repéré par ses ravisseurs qui l'ont poursuivi sans pouvoir le rattraper. Cette histoire nous rappelle l'enlèvement, encore frais dans les mémoires, du petit Ali Hadjar (12 ans), fils unique d'une sympathique famille du village Agouni-Boufal, kidnappé, torturé, violé, puis tué et jeté dans un puits, le 21 mai 2006, par un groupe de malfaiteurs. Ces derniers ont demandé une rançon en contrepartie de sa libération. l'affaire a mal tourné. Ses assassins ont été immédiatement arrêtés, puis mis hors d'état de nuire. M. O.