L'homme d'affaires est revenu hier sur divers sujets liés aux investissements dans le secteur du tourisme. “On n'investit pas seulement, mais on s'investit également”, dira l'homme d'affaires Djillali Mehri, lors d'un point de presse tenu hier dans l'enceinte de son hôtel luxueusement rénové, Royal Hôtel, à Oran. Le partenaire du groupe Accor parlera ainsi de ses investissements actuels et futurs, notamment dans le domaine du tourisme. “Nous avons un pays qui regorgent de potentialités touristiques qui ne demandent qu'à être exploitées”, a-t-il soutenu en plaidant pour que d'autres hommes d'affaires suivent son exemple et investissent dans le secteur touristique pourvoyeur de postes d'emploi, toutes catégories confondues. “Mon partenariat avec le groupe Accor à hauteur de 50% remonte déjà à deux années et commence à aboutir à des réalisations à même d'enrichir les capacités d'accueil en matière d'hôtellerie”, indiquera l'interlocuteur étayant ses propos en abordant la réalisation des 36 hôtels Ibis à monter un peu partout dans le pays. Le projet de Constantine a déjà commencé, suivront les 2 prévus à Alger, ainsi que celui d'Oran, de Tlemcen, etc. Mehri adhérera totalement à la politique du président de la République qui tend à la protection de nos côtes et à les réserver à des investissements touristiques expliquant à ce propos que lui-même à plaidé, du temps de son mandat au Parlement, pour la délocalisation des ports et hisser nos baies, afin de les égaler à celle de Rio ou encore à la Côte- d'Azur. “Il ne faut pas tout attendre de l'Etat, le privé doit aussi prendre des initiatives”, a-t-il déclaré, et à l'Etat de l'accompagner en offrant un climat favorable à cet essor en faisant un effort sur les modalités de crédits vu qu'il s'agit là d'un investissement lourd à rentabilité loin d'être à court terme. Des lenteurs et tracasseries administratives, notamment au niveau local subsistent toujours, de l'avis de Mehri qui reconnaît, cependant, la volonté affichée par l'Etat pour faire émerger le tourisme et faire de l'Algérie une destination prisée. Une volonté tout aussi partagée par l'homme d'affaires qui veut investir dans le domaine, un peu partout dans le pays. Il prévoit, à ce titre, des tours et un centre commercial à Oran, un complexe à Oued Souf (sur 600 ha) pour promouvoir le tourisme saharien et dit soumissionner pour le rachat des hôtels la Corne d'Or (Tipasa), Riadh (Sidi-Fredj), Essalam (Skikda) et Zianides (Tlemcen). “Si cela venait à se réaliser, je créerais une autre société mixte que Sieha pour s'en occuper.” Pour l'heure, il entend maintenir le joyau qu'il a réalisé au plus haut niveau en investissant également sur le capital humain. Pour cela, il compte sur le Sofitel auquel le lie un contrat de deux ans pour lui former son personnel dont certains profiteront même d'une formation dans l'académie du groupe Accor. Situé au boulevard Soummam, le Royal Hôtel brille désormais sur la ville d'Oran, offrant l'une des plus belles réalisations hôtelières. “Il m'a coûté très cher”, s'est-il contenté de dire, lors du point de presse. L'établissement hôtelier va être inauguré officiellement aujourd'hui par Noureddine Moussa, ministre du Tourisme. N. S.